lementavee les Indiens. Grâce a la conduite généralement sage de
tous ces agents, les anciennes guerres ont cessé depuis quelques
années et les deux pays en retirent de grands avantages.
( M. Dubouzet.)
N o t e 3 3 , p a g e 64.
11 existe a Concepcion une famille d’indiens araucans, appartenant
à une tribu soumise du Chili ou du moins amie. Le vieux
chef ou cacique a, dit-on, reçu un grade et une pension du gouvernement,
aux yeux duquel il n’est peut-être qu’un otage. Il
habite au centre de la ville une petite chaumière où vivent accroupis
autour d’un même foyer tous les membres de sa famille.
J’ai encore cru retrouver ici le type patagon dans ces larges visages
au front un peu déprimé, au teint d’un rouge brique. Une
aiguière d’argent et une grande coupe du même métal étaient les
seuls objets qui,dans cette case, pussent annoncer le rang des caciques
indiens. Tandis qu’on fumait à la ronde, le vieux chef faisait
circuler une coupe en corne de boeuf, remplie d’une liqueur assez
analogue à l’hydromel.Nous reçûmes un jour à bord de l' Astrolabe
la visite d une famille d’Araucans. Le chef, vêtu à l’européenne,
portait une casquette entourée d’un galon d’argent; les femmes
avaient lustré leurs cheveux avec le plus grand soin. Les diadèmes,
les colliers, les chaînes, les bracelets, les perles de verre ou
d’émail étaient prodigués. Les enfants eux-mêmes étaient parés
comme en un jour de fête.Mais nous avions ce jour là une réunion
de la société de Talcahuano.Les pauvres Araucans furent donc un
peu négligés; mais en revanche, nous fîmes plus de frais auprès
des dames chiliennes qui partirent du bord largement abreuvées
de Porto et de Champagne. Nos aimables convives, dans un état
voisin de l’extase, semblaient s’éloigner à regret d’un navire où
elles avaient trouvé un si bon accueil. Non contentes de nous faire
de longs adieux qui se perdaient dans le bruit de la mer etdu vent,
ni
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deux d’entre elles saisissant à pleines mains leurs chapeaux et
leurs bonnets , les arrachèrent de leurs têtes, et les agitèrent en
l’air pour nous transmettre de nouveaux adieux.
(M. Roquemaurel.)
Note 34 J page 64.
- - £9fef9£$§Î Dans la ville de Concepcion, un cacique indien demeurait avec
toute sa famille.’ Us sont venus a Talcahuano dîner a bord de
Y Astrolabe, sur l’invitation de M. Dumont d’Urville qui fit cadeau
d’un fusil au cacique. Le dessinateur a fait le portrait des
femmes et d’un homme qui était domestique. Le chef était
malade.
Ces Indiens ont assez d’analogie avec les Patagons, on reconnaît
bien la même espèce d’hommes ; seulement ils sont moins
grands ; et le voisinage de la civilisation leur a enlevé une partie
de ce cachet primitif qui caractérise les Patagons.
(M. La Farge.)
Note 35, page 64-
11 existe à Concepcion plusieurs de ces indigènes, entre autres la
famille d’un chef, appointé comme commissaire des tribus qui
sont limitrophes de la république chilienne. Cette famille est venue
à bord recevoir les cadeaux du commandant. Les personnes
qui l’ont vue ont remarqué une certaine ressemblance avec le type
patagon. Ces tribus cependant diffèrent sous plusieurs rapports
avec les premiers. La principale différence serait la stabilité de
plusieurs de leurs campements.
(M. Desgraz.)