Tariétés de
cette Bre-
.ehe.
Ün ne trouve
pas dans
nos cajlloux
des produits
d e Volcans
bien détermines.
paroiilent au premier coup-d’oeil des Laves poreufes ; mais en
les caffant on reconnoît l’origine de ces trous ; & fi l ’on plonge
dans les acides quelqu’un des fragmens intérieurs femblables
à ceux dont la deftrudion a caufé ces vu id e s , ils fe diffolvent
avec efFervefcence, en laiffant en arriéré une portion de Terre
argilleufe, mélangée de fable.
D a n s quelques variétés de la même efpece , la pâte filiceufe
qui unit ces grains ma rn eu x , eft elle-même mélangée de parties
fpatheufes ca lcaires, diffolubles avec efFervefcence ; & l ’on peut
de ces variétés , defeendre par gradations jufques à d’autres,
dont la pâte eft en entier diffoluble, à l’exception de quel,
ques grains anguleux de Quartz & de S ile x , qui demeurent
défunis après l’ extradion de la partie calcaire.
N e croiroit-on pas voir là des nuances de la converfion de
la Pierre calcaire en Silex.
D a n s quelques-unes de ces B reche s, on trouve outre les
fragmens marneux, des débris de pierres d’une nature abfolu-
ment différente.
P R O D U I T S D E S F 0 L C A N S.
§. 200. U n genre de p ierre , dont nous ne trouvons aucun
fragment bien d é c id é , c ’eft celui des Pierres volcanifées.
A v a n t d’avoir vifité des pays ravagés par des Volcans anciens
ou modernes, je croyois que fi je n’avois point apperçu
leurs traces dans nos environs , ce pouvoit être par défaut
d’habitude ou d’une connoiffance fuffifante. Mais depuis que
mes voyages en Italie , en S ic ile , en A u v e rgn e , ont exercé
jnes yeux à reconnoître les produdions du feu , fous les formes
ies plus va rié es, & que plufieurs habiles Obfervateurs n’ont
pas mieux réuffi à en découvrir chez nous , il faut bien croire
U Ü n’en exifte p a s , ou que du moins ils font infiniment rares.
§. 2 0 1 . O n a cependant trouvé parmi nos cailloux ro u lé s ,
deux ou trois pierres n o ire s , parfemées de cavités arrondies ;
niais on doute encore fi ce font des L a v e s , ou des Pierres
de Corne.
L a Pierre de ce genre la plus remarquable, a été trouvée
¡par M. B o r d e n a v e , fur le coteau de la Bâtie; elle eft dans
la colledion de M. R i l l i e t . Ses p o re s , de formes irrégulières,
¡mais tous arron dis, font remplis d’une matière vitreufe , verte ,
jtranfparente. Un morceau de cette pierre expofé à un feu
[violent, s’eft réduit en un émail noir & compade. Mais comme
'les Pierres de Corne donnent le même p ro d u it, cette épreuve
n’eft point décifive:
C es pierres douteufes exhalent, comme les Roches de Corne ,
une odeur de terre quand on les humede avec le foufle : au
premier moment, ce caradere me parut décider la queftion ;
mais/je répétai cette épreuve fur de vraies Laves, & je vis
à ma grande furprife, que plufieurs d’entr’elles exhaloient la
même odeur.
L e u r s pores'arrondis ne font point non plus un caradere
décifïf ; car j’ai trouvé parmi nos cailloux roulés , des Roches
de Corne indubitables, & fur le St. G othard, des Ardoifes,
qui font, devenues poreufes & caverneufes, parce que des ma-
Efpeees
douteufes.