Le Lac de
Joux.
L’Orbe.
Le Lac des
Ronfles.
habitans. L ’afpeét de ces vallées feroit plus agréable, fi qUej_
ques forêts ou quelques vergers en interrompoient un peu la
mon oton ie; mais elles font abfolument dénuées d’arbres: on n’en
vo it qu’à une certaine hauteur fur les pentes des montagnes
qui les bordent. ♦
I c i le Lac de J o u x , dont l’extrémité vient aboutir près du
hameau du Sentier -, coupe d’une maniéré très-agréable cette
verdure uniforme. Sa largeur, qui eft d’une demi-lieue , rem.
plit prefque tout le fond de la v a llé e , & fes eaux claires &
azurées, bordées de fo rê ts , de rochers, & de prairies entre,!
mêlées de jolis villa g e s , préfentent un coup-d’oeil très-doux &
très-riatit. Sa longueur eft de deux lieues. Son élévation eft]
de 3 t 7 toifes au delfüs du Lac de Geneve : il y eut ici „ de
même qu’entre la plupart des obfervations barométriques faites
dans ce voyage par Mr. P i c t e t , un accord très-remarquablejj
car il n’a pas trouvé plus de 4 pieds de différence entre pln-1
fleurs hauteurs d’un même lieu , conclues d’obfervations '' faites
dans des jours différens & à différentes heures. Ces réfutas
fe font même accordés aufli parfaitement, avec ceux qu’il avoitI
obtenus des obfervations d’un précédent v o p g e , dont les cor-
refpondantes dans la plaine, avoient été faites dans un endroit
éloigné de 7 ou 8 lieues de celui où l’on obfervoit le baromètre
fédentaire, pendant notre dernier voyage.
§. 3 7 7 . L a riviere d’Orbe paffe à 2 0 0 pas du village du
S en tie r, & va- fe jetter dans le Lac de J ou x , après avoir fuivi]
dans l’efpace de 4 lieües le fond de la même vallée , depuis
le Lac des Rouffes où "elle prend fa foùrce.
C e dernier L a c , le plus élevé de ceux du Jura , -fitué a»
Nord
! Nord de la D o le , n’a guere que trois quarts de lieue de longueur,
1 fur une largeur beaucoup moindre. Il eft bordé du côté du
- Sud-Oueft, par de grandes prairies màrécageufes, dans lefquelles
j’ai trouvé le Comarum paluftre Sc la Swertia perennis , plantes
J très-rares dans nos environs.
§. 3 79 . E n allant du Sentier à l’autre extrémité du Lac
j de J ou x ; on ne peut pas côtoyer les bords de ce Lac ; la
|montagne le ferre de trop près; la route s’en écarte fur la
■ gauche, traverfe le grand village du L ie u , un hameau nommé
'le Séchay, & conduit en deux petites heures aux Charbon-
luieres, hameau fitué fur le bord du Petit L a c , ou Lac de
I Brenel.
§. 380. Ce L a c , qui n’a guere plus d’une lieu e 'd e cir-
I conférence, peut être regardé comme une continuation du
j grand, quoiqu’ils foient prefqu’à angles droits l ’un de l ’autre.
■ Us ne font féparés que par une langue de te r re , qui eft même
1 percée par un large canal, par lequel les eaux du grand Lac
J fe dégorgent dans le petit. Un pont de bois traverfe ce canal
Î& conduit au village du P o n t , auquel il a donné fon nom.
§. 3 g 1. Nous y arrivâmes à midi & d em i; les Voyageurs
j qui vont vifiter ces L a c s , logent ordinairement dans ce village :
il dépend de celui de l’Abbaye, qui eft fitué à demi-lieue de
j là , fur le bord oriental du Lac de Joux.
I C om m e la journée étoit b e lle , & que Mr. P i c t e t fouhaitoit
d’en profiter, pour prendre an fommet de la Dent de Vau-
j lion quelques angles dont il avoit befoin pour la carte du Lac
de G en ev e , nous montâmes au fommet de cette p o in te , dont
Q_q
Routes du
Sentier aux
Charbonnières:
. Le petit
Lae.
Le Pont.
Dent de
Vaulioii.