-Chàteau-da
St. Michel.
Pont Pélif-
Eer.
L es premières que l'on rencontre après avòir paffé le torre
n t, ont par leur couleur la plus grande reffemblance avec
les Ardoifes ; fouvent même elles fe divifent, comme cette
efpece de pierre, en feuillets m in ces , parallèles èntr’eüx. Mais
peu-à-peu elles s’éloignent de cette reffemblance & prennent
une couleur g r ife , brillante, comme micacée. Ces Roches
de Corne font plus tendres que celles que le Minéralogifte
Suédois a décrites fous le nom que je viens d’indiquer , & leur
tiffu eft très-fubtilement feuilleté. Peut être donc çonviendroit-
il mieux de les rapporter a l’efpece que cet Auteur cèlebre
défigne fous le nom de Saxum corneo - micaceum fffile , colore
nigricante. Sp. 2 1 1 a ; car les petits points brillans que l ’on
obferve dans l’intérieur de cette p ie r re , pourraient bien être de
petites lames de Mica.
L a ftructure de ces montagnes n’eit point facile à obferver:
comme elles fe divifent naturellement en malfes de forine rhom-
boïdale , elles fe féparent, fe d é liten t, & tombent dans un
défordre au travers’ d uquel'on a beaucoup dé peine à rétrouver
les fituations & les formes primitives. Mais nous en verrons
du même g e n re , dont les formes feront mieux confervées.
§. y 02. A une demi-lieue de S e rv o z , on laide à. droite fur
le haut d’un ro ch e r, les ruines du. Château de St. M ich e l, dont
les, gens du pays, racontent beaucoup d’hiftoirès de tréfors,
de Diables-•,& de Sorciers. . : | A .P . :
U n demi-quarf* de lieue plüs- loin on paffe l’Arve fur uit
pont de b o i s , qui fe nomme le. 'Pont Pélijji'er.
O n trouve fur cette route -dés fragmens de cette efpece de
Roche
Roche mélangée de Quartz 8c de Spath calcaire , dont j’ai
donné la defcription, §. 1 4 J . Ce mélange fe forme dans
les fiiïures des montagnes de Roche de C o rn e , qui font a l ’Eft
de cette ro u te , & c’eft d’ici que l ’Arve nous les apporte.
Nous aurons occafion de trouver dans des montagnes du même
g en re, des mélanges femblables à celui-là, logés encore dans
les crevaiïes mêmes où ils ont ete formés.
§. f 03. Après qu’on a traverfé l’Arve fur le Pont Peliflier ,
on gravit fur le roc v if un chemin rapide qui pòrte le nom
des Montées.
C e t t e montagne eft une Roche primitive, du genre des
Roches Affiles ou feuilletées; mais très-dure & .très-compafte.
Elle eft prefque par-tout mélangée de Pierre de C o rn e , & les
montagnes de ce genre que nous venons de décrire ( §. 5 0 1 . ) ,
continuent à regner vis-à-vis de ce lle -c i, de l’autre côté de
l’Arve. Mais les rochers des Montées contiennent, outre la
Pierre de C o rn e , d’autres élémens des montagnes primitives,
tels que le Quartz & le Feld-Spath. Dans quelques .endroits
la Pierre de Corne eft difperfée en très-petite quantité, fous
la forme d’une poudre g r ife , dans les interftices des grains
de Quartz & de F e ld -S p a th , & là les rochers font durs.
Ailleurs la Pierre de C o rn e , de couleur v e r te , forme des
veines fuivies & parallèles entr’elles , qui régnent entre les
grains de Quartz & de Feld-Spath , & là le rocher elt plus
tendre. Le Mica ne fe trouve dans cette roche qu en très
petite quantité.
I æs Montées.
Roches prî.
mitires.
§. Ç04. Ces Roches feuilletés, compofées d’un mélange de Mélanges
; H h h