Epreuves
chymiques
faites fur les
lieux.
Altération
fpontanée
de cette eau.
étoit de 8 degrés | , celle de l ’Arve de 13 , & celle de. l’ait
de i y degrés.
§. 2 y 7. Q uelques gouttes de diffolution de fucre de Si.
tu rn e , mêlées avec cette eau dans le moment où elle fort du
ro ch e r , lui donnent une teinte noire très-fenlible.
L a folution de Mercure par l ’efprit de N it r e , lui donne
aufli une couleur noirâtre , il fe forme un précipité jaune, &
des iris à la furface.
L e Sublimé corrofif, diifous dans l’eau diftillée, noircit auffi
cette eau minérale, & le Mercure fe précipite fous la forme
d’une poudre jaune orangée-pâle. *
L e fyrop violât , mêlé avec cette eau » prend une teinte qui
tire fur le verd.
M a is ni les a c id e s , ni les Alkalis purs , ni l’Alkali phlogif-
t iq u é , ni la noix de G a lle , ne produifent fur elle aucun changement
fenfible.
§. 2 y 8. C e t t e eau quoique confervée dans des bouteilles
fermées avec le plus grand fo in , fe trouble peu-à-peu, & perd
en même tems une partie de fon g o û t , de fon o d eu r , &
de la propriété de fe noircir par le mélange des dififolutions
de Mercure & de Plomb. Cette différence eft déjà fenfible
deux heures après que l ’eau eft fortie de la fource.
Soufre le- §. 2 y 9. Au bout de 24 heures , l’eau étant devenue , tout à
pare par la
filtration. fait trouble , j ’en filtrai 7 livres poids de m a rc , au travers d’un
double papier gris ; elle fortit du filtre parfaitement lim p id e ,
le prefque fans odeur.
Il refta fur le papier du Soufre, fous la forme d’une poudre
grife extrêmement fin e , mais en fi petite quantité, que j’eus
beaucoup de peine à en raffembler £ de grain. Il eft vrai
qu’un grand nombre des parties les plus fubtiles, s’étoient engagées
dans la fubftance même du papier : car lorfqu’on le
frottoit vivement entre les- mains, il exhalait une forte odeur
de foufre, je reconnus même que ces particules avoient pé-
jnétré jufques au papier extérieur. La poudre grife mife fur
un fer chau d , donna l’odeur du Soufre brûlé ; mais je ne pus
pas appercevoir de flamme, quoique cette epreuve fut faite
¡dans l’obfcurité.
i § . 260. J e fis enfuite évaporer cette eau filtrée, en l’expo-
fant à la chaleur modérée d’un bain de fab le , dans une capfule de
verre , couverte d’un papier gris. Quand elle fut réduite a-peu-
près à une demie once , je retirai la capfule & la mis dans
un lieu fra is , pour voir s’il ne s’y formeroit point de cryftaux,
mais je ne pus en appercevoir aucun ; l’eau continua de s’évaporer
d’elle-même, & je trouvai au fond & contre les parois
Ide la capfule, une poudre blanche encore humide, & des pellicules
fe ch e s , blanches & brillantes. Ce refidu avoit une
odeur très-décidée d’éponge brûlée , ou d’efprit de Sel.
§. 2 f f i . P our féparer de ce réfidu to u t c e qui étoit dilfo-
luble dans l ’eau , J e fis bouillir fur hiV à plufîeurs reprifes de
l’eau d if t illé e , & je raifemblai ces e a u x , que j’appellerai dans
la fuite l’extrait du réfidu de l ’eau minérale.
Principes
fixes féparés
par l'évaporation.
Parties di£*
folubles
dans l ’eau»