Côteau de
Confignon.
Côteau de
©houilly.
Côteau de
Chalex.
Forme générale
de ces
collines.
Bafe du fol
lie s environs
de.Geneve.
?8 L E S C O L L I N E S D E S E N V I R O N S
dans le voifinage de C a rtign y$ des carrières de cette même
p ie r r e , dont le grain eft très-fin & dont la couleur bleue-
cendrée eft très-agréable.
§. y 7. P l u s loin à l’Eft, on trouve le côteau de Confignon,
dont le plus haut point eft élevé de 3 6 7 pieds au deffus du
Lac. Ce côteau renferme dans des lits d’A rg illg , beaucoup
de Gypfe cryftallifé en filets fo y e u x , brillans & déliés; c ’eft
le gypfum ftriatum W a ll. Sp. 73 .
§. y 8. D e l’autre côté du R h ô n e , s’élève le côteau de
C h ou illy , à-peu-près vis-à-vis de celui de Confignon, & pré-
çifément à la même hauteur. On a auffi trouvé dans c e côteau
de grandes & belles carrières de différentes efpeces de Gypfe.
E n f i n le plus élevé de ces coteaux eft celui de Chalex ,
qui a 4 18 pieds au defliis -du Lac.
C ’ e s t à M. P i c x e t que je dois les mefures de toutes ces
hauteurs.
§. f 9 . C es coteaux & plufieurs autres moins confidérables,
que je ne m’arrête pas à décrire, fon t tous d’une forme alongée,
& dirigés parallèlement aux montagnes de Saleve & du Jura.
§. 60. I l eft bien vraifemblable qu’à une grande profondeur
au deffous du Lac & des coteaux qui le bordent , les
couches calcaires du Jura s’uniffent à celles de Saleve & de
la première ligne des Alpes ; mais jamais on n’a fondé allez
bas pour les trouver..
D E G E N E V E . Chap. III. 39
L a bafe la plus prochaine & la plus générale de notre
fo l , eft un Grès difpofé par bancs peu inclinés à lffiorifon, &
eompofé d’un fable gris ou jaunâtre, lié par un gluten calcaire.
§. 6 1 . C e t t e p ierre , quand elle eft dure, porte dans le pays
le nom de Grès, mais lorfqu’elle eft tendre , on la nomme
Molaffe, Cette différence de dureté vient, à ce que je crois, de
la. plus ou moins grande pureté , tant du fable que du. gluten
qui unit fes parties- Les Grès les plus durs font compofésd’un
fable p u r, agglutiné par un fuc calcaire quL eft auffi tres-pur;
les autres contiennent un mélange d’Argillè : ce m elange rend
les Molaffes fujettes à dépérir quand elles font expofées aux.
injures de l ’air & fur-tout aux gelées. On ne peut les employer
que dans l’intérieur des édifices., au lieu que les Grès
font indeftruâibles.
M a i s les dénominations données par l’üfage , font’ arbitraires*
& fouvent trompeufes : les pierres qui portent le nom de
Molaffe , ne fe détruifent pas toutes à l ’air ; Celle de Laufanne ,
par exemple , eft prefque indeftruftible ; celle que l ’on tiroit
anciennement de la bafe du côteau de C o lo g n y , & dont on.
a bâti l’Hôtel- de V ille de Geneve & plufieurs autres édifices.,,
fe conferve depuis plufieurs fiecles fans aucune altération.
§ .,6 2 . L e s bancs de cette pierre paffent par-deffous lè L ac & '
eonftituent l e fond de toute la Vallée qu’il arrofe. On a
trouvé dans cette pierre peu de corps étrangers ; les feuls
qui foient parvenus à ma connoiffance fon t deux- os de 4 à
y pouces de lon gu eu r, fur un pouce ou un pouce & demi*
d’épaiffeur :• ils paroiffent trop peu cara&érifés pour que l ’om
guiffe déterminer l’Animal auquel ils ont. appartenu- L ’uni»
Grès on
molaires.
Os fofîHssv