Diverfes
opinions du
Chev. de
L inné’ , fur
te foillle.
M r . W a l c h , rapporte dans cet article les diverfes opinions
des Naturaliftes fur ce foffile. Celles de L in næ u s font les
feules qu’il paiTe fous filence. Elles font cependant remarquables
, ne fût-ce que par leurs variations.
Ce célébré Nomenctateur plaça d’abord la Lenticulaire
dans la claife des Madrépores. 11 la nomma Madrepora fini-
plex orbicularis ,, plana , fiellà convexâ. V o y e z Dijjertatio de
Coralliis Balticis, habita 8°. Junii 1 74$ : Amoen. Acad. T. 1 ,
P- 19 4 ,fig-,FI
* , . . |
E n s u i t e , dans la defeription dH cabinet du Comte de T e s s in ,
imprimée en 1 7 f 3 , il changea d’a v is , & regarda la Lenticu-
laire comme une efpece de Médufe ; il la nomma Helminthe-
litus Zoopbyti Medufa. V o y e z Muf. Tejfin, p. 95. Il donna même
l ’année fuivante 1 7 5 4 , dans une differtation Académique, intitulée
Chinenjia Lagerftromiana, la defeription & la figure de
cette Médufe , qu’il croyoit être l ’original de la Lenticulaire.
C'etoit une produétion marine, apportée des Indes par Mr.
L a g e r s t r o m , de figure orbiculaire , applatie , fillonnée de
ilr ie s , les unes circulaires concentriques, les autres droites &
tendant du centre à la circonférence. Amoen. Aead., T. IF,
P• 3 1 ï » fi- 7 & 8-
E n f i n dans le IIIe. vol. du Syjlema Natura, publié en 1768,
il revient a fa première opinion, & place la Lenticulaire fous
le nom de Porpita ( i } , au rang des Madrépores pétrifiés,
(1) Pr.STT dans fon Hiit. Nàtur. de la
piovince d Oxford, elt je çroïs, le premier
Naturalise, qui ait donné à ce fof.
file le nom de Porpite. Sa forme convexe
& arrondie ,-l’avoit engagé à l’appeller
eh Anglois button Jlone, ou Picrrt
bo'utofi Mais comme il lui falioit ur
nom feienrifique , il llappella Porpite :
du grec, pTry, qui cependant fignift
une ayraffe plutôt qu’un bouton*
Helmintholithus Madrepora deperdita ; quoique le mot de de-
perdita prouve qu’il ne croyoit plus comme il l’avoit cru d’abord,
qu’elle fût la pétrification de la Madrépore fimple, orbiculaire,
qui fe trouve dans nos Mers. 11 témoigne cependant
, qu’il doute encore fi ce n’eft point une Médufe , comme
il l’a dit dans le T. I F , des Amoenitates.
A p r è s avoir difeuté les différentes opinions qu’ont eu les
Naturaliftes fur ce fingulier foffile, Mr. W a l c h finit par em-
brafler le fentiment de Mr. B r e y n , qui l’a placé dans la claffe
des coquillages chambrés tels que font les Cornes d’Ammon,
les Nautiles, & c. Breyn differtatio Phyfica de Polythalamiis
Gedani 1 7 3 2 4° Mr. W a l c h croit même trouver l’analogue
vivant des Nummulaires, dans le Nautile microfcopique auquel
le Docteur B i a n c h i a donné le nom de Cornu Hammonis
littoris Ariminenfis minus, vulgare, orbiculatum, ftriatum, umbilic»
prominente, ex quo Jlria & loculamenta omnia prodeunt. V o y e z
Jani Planci Ariminenfis de conchis minus notîs liber, p. 1 0 ,
T. I , fig. I l , Lettres E , F.
§. 4 1 9 . M a is après avoir obfervé les Nummulaires avec
beaucoup de fo in , j’ai trouvé qu’elles différent effentiellement,
non-feulement de ce Nautile microfcopique, mais encore de
tous les Nautiles chambrés, & de toutes les Cornes d’Ammon
connues.
§. 420. P r e m i è r e m e n t on ne trouve dans les Numifmales aucun
veftige de fc y p h o n , ou de canal de communication entre les
concamérations dont elles font compofées. J’ai cafte un très-
grand nombre de Nummulaires, petites & grandes, même
de celles qui ont plus de deux Jpouces de diametre, que j’ai
V v 3
Sentiment
de Mr.
W a l c h .
Le même
que celui de
Mr.Breyn.
Réfutatîoü
de cette opinion.
" Les Lenticulaires
n’ont aucua
fcyphon.