Granits
compofés de
4 ou ç efpç-
ces de pier,
tes.
Combien
font nom-
breufes les
efpeces de
Granits.
Ses caracteres.
§. 1 4 7 . N ou s trouvons auflï des Granits compofés de quatre
genres de pierres ; par exem p le , de Stéatite , de Q u a r t z , de
Feld-Spath & de M ic a ; de Q u a r tz , de Feld-Spath, de Mica &
de S ch o r l, & c .
O n en trouve même dans lefquels on reconnoît cinq diffé.
rens genres.
§. 14 8 . M ais il faut mettre un terme à cette énumération,
parce que l’on pourroit diftinguer prefqu’autanfc d’efpeces, qu’il
y a de combinaifons poflibles des fept ou huit genres de
pier re s , qui entrent dans la conipolîtion des différentes efpeces
de Granit.
C e n’ eft pas qu’il ne fût intéreffant de confidérer quels
font ceux de ces genres qui aiment à fe réu n ir , & quels font
au con tq jre » ceu x qui femblent s’éviter ou qui du moins ne
fe réunifient, que quand ils font accompagnés, de certains autres
genres. Mais alors il faudroit confidérer la clafle des Roches
eompofées dans toute fon é ten d u e , & je dois ici me borner
aux efpeces que nous trouvons dans nos environs.
P O R P II r R E.
§. 14 9 . L e P o rp h y re , fé con d genre dç .Roche en mafie,
approche beaucoup de la nature du Granit.
I l appartient comme le G ranit, à la clafle des Roches primitives
, & il eft comme lu i , compofé de différens genres de
p ie r re s , mais il en différé en ce que dans le G ranit, il n’y a.
point de pâte qui lie & enveloppe les grains pierreux, dont
I fi eft compofé ; au lieu que dans le Porphyre on voit un fond
I uniforme ou un cément dans lequel les autres pierres font ren-
Ifermées. Cette pâte ou ce cément eft ordinairement opaque,
I & même d’une couleur obfcure.
M a t s on demandera etl quoi les Porphyres différent des
■ Poudingues, dans lefquels on vo it aufli un c ém en t, qui réunit
■leurs différentes parties.
Je répondrai qu’ils en différent, en ce que les grains des
■Poudingues font , ou des fragmens de différentes p ie r re s , ou
■des Silex de forme arrondie , au lieu que ceux des Porphyres
■font des cryftaux réguliers de Schorl & de Feld-Spath, qui
Iparoiffent avoir été formés par la cryftallifation, à mefure que
I l e cément qui les l ie , fe dépofoit ou fe cryftallifoit eonfufément,
| d ’une maniéré analogue à fa nature.
§. i y o . L e premier que je décrirai i c i , faifoit partie du
«pavé d’une des rues de notre ville : fa forme étoit ovale ; il avoit re.
«extérieurement la couleur b ru n e , rougeâtre des Porphyres
¡¡antiques, avec des taches oblongues redangulaires , blanches
■ou rougeâtres. Je le fis arracher, & après l ’avoir ca ffé , je
prouvai que fon fond étoit une pâte douée de quelque tranf-
iparence , & dont le grain grofiier reffembloit un peu à celui
■d’un Grès quartzeux. Dans l ’intérieur de la pierre, cette pâte
■eft grife ; mais en approchant de la fu r fa ce , elle prend par
«nuances une couleur rou geâ tre , & à l'extérieur elle e f t , comme
p e l’ai d i t , d’un rou ge brun. On voit clairement que ces.
wnuances tiennent à la décompofition du Fer qui eft parfemé-
■dans cette pierre , fous la forme de points n o ir s , t e r r e s &
Ipulvérulens. T ou te cette pâte eft exceffivement d u r e , plus