celle de M.
M a k g r a a f
L ’Amranthe
pure n’eft ni
une Steatite,
ni un'Schorl.
Solation de
F Asbefte par
Vefprit-de-N
L ’Asbefte
eft une Serpentinecryf
saMifée.
Nou* le
trouvons
dans les Roqu’a
éprouvée M. M a r g r a a f . j e croirois que celle-ci étoit
mélangée de Serpentine cryftallifée fous la forme d’Asbefte ; an
moins étoit-elle de couleur verte. M. L e h m a n , au quel M. M arg
r a a f renvoyé pour la defcription de fa p ie r re , le dit expref-
féjment. Voyez Lehmans Phyficalifche Chymifche Scbrifîen, p. i a.
L ’A m ia n th e p u re , telle que celle de la Tarentaife, eftdonc
une fubftance également différente , & des Schorls & des
Stéatitesr car ces deux pierres font en grande partie diiTolubles
dans les acides ; au lieu que l ’Amianthe ne s’y diflfout que peu
ou point. D ’ailleurs fa flexibilité & l’émail cryftallifé qu’elle
d o n n e , font encore des différences bien fenfibles.
§. i a i . Q u a n t à l’A sb e fte, au moins celui que j ’ai décrit
plus h au t, §. 1 1 7 , les acides en extraient plus de la moitié
de fon poids , de Magnéfîe mêlée de Fer. La folution de cette
pierre dans l’acidé n itreu x, donne upe quantité ‘ confidérable
d’un fel qui fe cryftallifé dans l’acide même , s’il eft concentré ;
ou dans un air chaud & fec ; mais qui expofé à un air humide,
tombe en déliquefcence , où fe réfout en liqueur , propriété
connue de la bafe du Sel d’Epfom.
L a Serpentine donne les mêmes ré fultats, & l’Asbefte lui
reffemble d’ailleurs à tant d’égards, que je ne faurois m’empêcher
de le confidérer comme une cryftallifation de cette ef-
pece de Stéatite.
M I C A .
§. 12 2. L e M ica .eft un genre de pierre fi co n n u , que je
n’ai pas befoin de m’y arrêter long-tems. Nous le rencontrons
larement pur ; mais il forme un des ingrédiens les plus com- ches compo.
muns des Roches feuilletées & des Granits. On le trouve
auffi dans les fables produits par la décompofition de ces
j Roches.
L e plus commun eft le Mica proprement d i t , Wall. Sp. 1 7 4 , Mica pro-
I qui eft compofé de petites lames luifantes & flexibles, de cou- prement dlt-
¡leur d’or ou d’a rg e n t, quelquefois vertes , brunes ou noireà.
I §. 12 3 . Nous trouvons auflï dans des fragmens de Roche
■feuilletée , des lames de Verre de Æofcavie, Wall. Sp. 1 7 3 .
■ J’en ai vu qui avoient a ou 3 pouces de furface , & qui fe
■laifloient féparer en feuillets minces & tranfparens, inoins éten-
1 dus, mais cependant de la même nature que ceux dont on fait
■ des; vitrés en Ruflïe.
§ .',12 4 . T o u s les Mica qui fe trouvent dans nos Roches
■compofées, fe fondent à un degré de feu un peu plus v if que
■celui qu’exigent les S ch or ls , & fe réduifent en des verres demi-
■ tranfparens, de couleur n o ir e , brune ou verdâtre. Ces verres
■font durs, hom o g èn es , brillans dans leur caflure; mais par-
■lemés de quelques bulles.
M. S a g e , qui a fait fur cette pierre des recherches très-in-
■téreifantes, dit qu’elle ne fe vitrifie pas au feu le plus vio len t
■/’bp’s f i s Elémens de Minéralogie, T. 1 , p. 19 7 . Sans doute
■ce favant Chymifte a travaillé fur des efpeces plus pures,,
■différentes des nôtres & de celles que M. P o t t & M. d ’ARC ET
■ont eifayées : car ces deux Auteurs en ont fondu diflérentes
■efpeces ; & moi je n’en ai trouvé aucune dans nos montagnes,,
■que je n’aye complettement vitrifiée.
Verre de
Mofcovie.
Atftion du.
feu fur lé
Mica.