Dive r fes
opinions fur
& nature.
Safrriibtlité
îe diftingue
du Quartz.
fpécifiques de différens cryftaux de Feld-Spath. Un de ces
cryftaux de 2 pouces de lo n g u e u r , que j ’ai trouvé dans le
Gévau dan, a donné le rapport de 2 à 1000. Le Feld-
Spath que j ’ai trouvé cryftallifé dans les fentes du Granit de
Semur, a pefé 2 f , & enfin un cryftal de cette même efpece
de pierre , pris dans un bloc de Granit qui s’eft détaché du
haut du Mont B la n c , a donné le rapport de 2 61 s à' 1000.
Cette derniere efpece qui ,eft la plus commune dans notre
pays & en général dans les A lp e s , eft d’un blanc laiteux pref-
qu*opaque , 8c a reçu de M. "W à lle r iu s le nom de Spatbum
pyrimachum album, Sp. 9 1 . Nous en trouvons cependant de
couleurs différentes ; de rouge ,■ de fauve , de verdâtre, & même
de noir.
§. 80. L e célébré Chymifte M. S a g e , confidere le Feld-
Spath comme un Quartz. Elèmens de Minéralogie Doçymafii-
que, T. I , p. 2jo. k
M. "Wàllerius le regarde comme étant d’une nature différente
, p. 208. Je ne m’arrêterai point ici à ces difcuflïons ;
je dois les renvoyer à la partie fyftématique de cet ouvrage.
Je dirai feulement, que j ’ai éprouvé que le Feld-Spath, même
le plus blanc & le plus pur que 'renferment nos G ranits,
expofé à un- violent fe change en un verre de couleur
d’eau , dont ' la tranfparence n’eft troublée que par des
bulles invifibles à l’oeil n u d , mais que l’on diftingue à l’aide
d’une bonne loupe. D ’autres variétés colorées en rouge &
en jau n e , ont aulli donné des ve r re s , ou parfaitement blancs,
o u fans couleur & remplis aulli de bulles microfcopique%
L ’acier tire de ces verres autant d’étincelles que du Caillou le
plus dur.
L e Quartz expofé au même degré de fe u , ne fe vitrifie
|point. La fufibilité du Feld-Spath, les bulles qui fe dévelop-
[ pent dans fa fu fion , la forme même de fes cryftaux femblent
donc prouver un mélange de terre calcaire ; & c’eft autlî le
■ fentiment de M. W àllerius.
■
G R E N A T S.
§. 8 1 . I l n’eft pas rare de trouver des Grenats fur les bords
■ du Lac & de l’Arve ; mais on ne les rencontre point ifolés :
I ils font renfermés dans dès pierres qui leur fervent de ma,
I t r ic e , & qui fon t de différens g en re s , don t nous parlerons
I dans la fuite..
C es Grenats ne font pas grands ; je n’ en ai jamais vu qui
E euffent plus de ç à i lignes de diametre.
L e u r forme eft celle d’un dodecahédre irrégulier terminé
I par des rhombes. Voyez la cryjlallographie de M. Romî
I de l ’I s le t page 2.72.,
L eur couleur eft d’un rouge terne | ils font tranfparens dans
■ leurs petites parties, mais le nombre de fentes qui féparent
I ces parties, & quelquefois les matières hétérogènes qui y font
I mêlées , les font paraître opaques , & empêchent de les
I mettre en oeuvre..
■
Ils font très-durs, donnent beaucoup de feu quand on les
On les trou*»
ve dans deSï
Roches de
différena
genres.
Leur gran*,
deur, ¿
Leur former.
Leur coupleur.
Dureté
fuilbilité.