^Grès ou
ïoudingues
centre les
.montagnes
primitives
-& les fécon-
■■daires.
beau ro te ; des-Roches feuilletées , compofées de Schorl noir en
lam e s , & d e'petits noeuds lenticulaires de Quartz b lanc; des
Roches feuilletées quartz eufes, à feuillets finguliérement fléchis
& ond és, &c.
M a is je reviens à nos iraniitîons & aux confequences qui
en découlent.
§. 594. C e s t un fait bien important, à ce que je c r o is ,
pour la Théorie de la T e r r e , & qui pourtant n’avoit point encore
été obfervé ;• que prefque toujours entre les dernieres couches
fécondaires & les premières primitives , on trouve des
bancs de Grès ou de Poudingues.
J’ a i obfervé ce phénomène , non feulement dans un grand'
nombre de montagnes des A lpe s , mais encore dans les V o fg e s ,
■dans les montagnes des C é v en e s , de la Bourgogne & du Fore z:
je donnerai ailleurs les détails de ces obfervations, & les noms
des lieux dans lefquels je les ai faites.
C e fait eft même encore plus univerfel; car j’ai vu que le
paffage des montagnes fécondaires aux tertiaires , eft aufli marqué
par des couches de Brèches & de Gres, §. 242 n , & 243.
M a i s pour nous borner ici aux obfervations que nous venons
de faire fur le B u e t, on voit le plus greffier de ces Grè s , §. 58 6,
dépofé fur la furface de la première Roche p rimitive , & un
•Grès m o i n s g reffier, §. m > dépofé fur celui-ci. Lorfque les
couches calcaires, § . 583 & i 84 > ont commencé a fe former,
les eaux contenoient encore les parties les plus fubtiles du fable,
q u i f e dépofant par intervalles , produifoient ces couches minces
de
de G r è s , qui fe manifeftent par les petites moulures blanches
que nous avons analyfées. Enfin la pierre qui forme la cime du
Buet, ne contient plus que quelques grains épars de ce même fable.
§. 5 9 5 . Si cette obfervation eft auffi générale que je le penfe,
elle prouve que tous les grands changemens dans les caufes
génératrices des montagnes, furent précédés par des fecoulfes du
G lo b e , qui réduifirent en fragmens plus ou moins greffiers, différentes
parties des montagnes qui exiftoient alors; que ces fragmens
furent dépofés par couches fur la furface de ces montagnes ,
dans un ordre relatif à leur pefanteur ; que là des fucs de différente
nature les agglutinèrent & les convertirent en Grès ou
en Poudingues ; qu’enfuite de nouveaux dépôts ou de nouvelles
cryftallifations produifirent de nouvelles cou ch es, q u i, par le
changement arrivé dans les caufes génératrices des montagnes,
fe trouvèrent être d’une nature différente des premières, &
formèrent de nouveaux genres de montagnes.
§. 5 96. C es bancs de fable & de débris, interpofés entre les
dernieres couches primitives & les premières fécondaires, n’empêchent
pas qu’en général il n’y ait une liaifon marquée, & des
tranfitions nuancées entre ces deux ordres de montagnes. Ici
même on voit que les calcaires & les Ardoifes du Buet font
mélangées, les unes de grains de Quartz, les autres de lames
de Mica ; & toutes de particules d’Argille & de Pierre de
Corne ; qui font au nombre des élémens des Roches primitives.
Ces fables font comme un point entre deux périodes,
qui n’empêche pas la liaifon des idées qu’elles renferment.
Conrëquen-
ces théoriques
de ce
phénomène.
L’interpo-
iition de ces
Grès ne détruit
pas U
liaifon entre
les differens
ordres de
montagne?«
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