’Dénomination
fpécifi-
quQ.
Leur aéïion
!fur l’aiguille
.aimantée.
Difficulté
-6’avoir des
aiguilles
Lien mobiles.
1
Suipenfion
fimple &
commode.
frappe avec le b riq u e t, & fe fondent avec allez de facilité en
un verre noir & opaque.
O n peut les ranger dans l ’efpece que M. W à l l e r iu s a nommée
Granatui cryftallifatus vulgaris, Sp. l i a .
C es Grenats contiennent du F e r , & c’eft à lui vraifembla.
blement qu’ils doivent leur couleur. L ’Âiman à la vé rité , ne
peut pas les foulever ; mais ils détournent de fa direction
l ’aiguille aimantée.
L es minéraux ferrugineux dans lefquels les parties attira-
bles font en tro.p petit nombre pour furmonter la pefanteur de
celles fur lefquelles l’Aiman n’a point d’action, ne peuvent pas
être foulevées par l’A im an ; mais fi on les place à côté de
l ’extrémité d’une aiguille aimantée bien fufpendue, elles la détournent
de fon Méridien.
§. 8 2. Il eft fi difficile de fe procurer d e s . aiguilles bien
mo biles, & celles même qui le font le plus d eviennent, fi pa-
areffeufes , lorfque la pointe du pivot qui les porte s’émouffe
par le fro ttem en t, que j’ai cru devoir chercher pour ces expériences,
un genre de fufpenfion différent de celui qu’on employé
ordinairement. Celui qui m’a le mieux réuffi eft auffi
fimple que fûr & facile. .
J e fufpends un barreau aimanté en équilibré, par le milieu
de fa longueur, à un cheveu fimple , que j’ai foin de ne point
to rd re , & auquel je laiffe 9 pouces au moins de longueur
depuis le barreau jufques au point où il s’attache. Là je le
fixe à la circonférence d’un petit cylind re , autour duquel il
fe
fe ro u le , & qui fert à le raccourcir lorfqu’il s’alonge par l ’humidité
, & à le relâcher lorfqu’il fe contrafte par la fécherefle.
J ’a i éprouvé qu’un barreau de 3 pouces 9 lignes de longueur,
& de 2 lignes d’épailfeur en tout fen s , fufpendu de cette maniéré,
eft affecté de plus loin par un minéral fe r ru g ineu x , qu’un
barreau femblable pofé fur la pointe d’acier la plus fine & la
mieux trempée. L ’Aiman fufpendu de cette maniéré eft même
fi m o b ile , que je fuis obligé de le tenir renfermé dans une
b o ë te , pour le préferver de l’agitation que l ’air lui communique
( 1 ) .
Un e couliffe vitrée , mobile de bas en haut , fèrt à ouvrir
& à fermer cette boëte. O n tient la COuliffe un peu
foulevée pour infinuer auprès du barreau, les corps dont on
veut éprouver la force attractive.
§. 83- J ’ a v o i s penfé que l’on pourroit mefurer cette fotee
attractive, & s’en fervir à eonnoître la quantité de Fer attira-
b le , que contiendroit un morceau donné d ’un minéral quelconque
; qu’il fuffiroit pour c e la , de comparer la diftance à laquelle
c e morceau de minéral commence à agir fur l’aiguille
aimantée , avec la diftance à laquelle un morceâu de Fer d’une
forme , d’une grandeur & d’une pefanteur connue , commente
à agir fur cette même aiguille.
M a i s deux obftacles ont fait échouer ce projet. Premièrement
, la lo i fuivant laquelle la force magnétique décroît à différentes
diftances, n’eft point encore bien déterminée.
(1 ) Je ne doute pas que cette fufpeirfion ne fu t très-avantageufe tpour obferver
p fes variations diurnes de l ’aiguille aimantée.
H
Digreiïio»
fur la diffi.
culté d’efti-
mer par l’Ai-
man la quantité
du Fer
contenu
dans un minéral.
Premier
obltacle.