Astres couches
dans
une ii tu ittioli
verticale.
Ce ne font
point des
souches horizontales
déplacées.
Leur accès
eft difficile.
qui fur le Grand Saleve n’eft pas bien fen fible , devient très,
remarquable au Petit S a le v e , & même très-rapide à fon extrémité.
Les dernieres couches au N o r d , au deifus d’Etrem.
bie re s , defcendent vers le Nord-Nord E f t , fous un angle de
40 ou f o degrés.
O n verra dans le cours de cet ouvrage,' combien les mon.
tagnes calcaires ont fréquemment cette forme.
§. 23 y. O utre ces grandes cou ch es, qui conftituent le corps
de la m on ta gn e , & qui peuvent en général être mifes dans h
claiTe des couches horizontales, on en trouve d’autres dont
l ’inclinaifon eft abfolumênt différente. Elles font fituées au
bas du Grand S a le v e , du côté qui regarde notre vallée ; on les
voit appliquées contre les tranches inférieures des bancs horizon
tau x ; & elles font elles-mêmes ou perpendiculaires à l’hor
iz o n , ou très-inclinées en appui contre la montagne.
L orsque j’apperçus ces couches pour la première f o i s , au
Sud-Oueft du Pas de l’E ch e lle , je crus que ce feroient quelques
rochers tombés ou gliilés accidentellement du haut de la
montagne ; mais en les examinant avec plus de foin , en voyant
leur étendue, leur éléva tion, leur n om b re , leur régu larité, j’ai
été forcé de reconnoître qu’elles ont été bien certainement formées
dans la place qu’elles occupent.
P our les obferver de p rè s, & pour bien voir leur appui
contre les grandes tranches des bancs horizontaux de la monta
g n e , j’ai été obligé de monter en divers endroits, jufques
au pied de ces tranches. Cette opération eft plus pénible
qu’on ne le croiroit d’abord. 11 fulit gravir une pente extrêmement
rap ide, fur 'des débris de rochers qui gliffent &
s’éboulent fous les p ied s , & pénétrer en même tems d’épaiffes
| broffailles, liées entr’elles par des ronces : fouvent on ne peut
[avancer qu’après avoir coupé un à u n , les liens épineux qui
[vous accrochent & vous déchirent. Et lorfque vous redef-
|cendez, ces mêmes liens entravant vos jambes, tandis que votre
corps eft entraîné par la rapidité de la pen te, vous êtes à tout
montent fur le point de tomber en avant fur les pierres & fur
Iles épines.
I V o ic i le réfultat de mes obfervations.
Ces couches s’élèvent en quelques endroits, par exemple l
{entre V eiry & C rev in , à-peu-près à la' moitié de la hauteur
[du Grand Saleve. Celles qui touchent immédiatement la mon-
Itagne, font les plus inclinées; on en voit là de verticales, &
[même quelquefois de renverfées en fens contraire, qui font
[foutenues par les plus extérieures. Celles-ci font avec l’horizon
futi angle de 60 à 6s degrés. Ces couches font fouvent très-
létendues, bien fuivies, & continues à de très-grandes diftances.
[Leur affemblage forme une épaiffeur confidérable au pied de la
Inontagne. Elles ont cependant été romp u e s, & manquent
[même totalement dans quelques places. Ccela même donne
[la facilité de les bien o b fe rv e r , parce qu’en fe poftant dans
[ces intervalles, on peut les prendre en fla n c , & voir diftinc-
[tement leurs tranches & toute leur ftruêlure.
On obferve ces c o u ch e s , non-feulement au pied des rocs
Jnuds du Grand Saleve, mais encore dans la partie de fa pente
[qui eft boifée ; par exemple , au-deflous de la Croifette , le ch&-
Oblerva*
tions détail»
lées fur ces
couches»