, Roche calcaire
cellulaire.
Sp. i f ï , c. On apperçoit entre ces aiguilles, de petites parties
de Spath ca lc a ire , qui en divers endroits fe réunifient fous la
forme de noeuds arrondis,, de 3 , 3 , & même jufques à s
lignes de diametre. J’ai trouvé cette roche en blocs affez
confidérables au. bord du L a c , entre le V en g eron & Belleyue.
Ces blocs font enveloppés d’une écorce épaiffe de plus d’un
p o u c e , qui a pris une couleur de ro u ille , par la décompofi-
tion du Fer qui fait un des élémens du S ch o r l, & qui eft
devenue fp o n g ieu fe , parce que les eaux ont en tra în é . les
parties calcaires qui étoient difféminées entre les aiguilles de
Schorl.
Au re fte , je place cette pierre dans le rang des Schorls,
plutôt que des Roches de C o rn e ; parce que fes parties ont
un éclat trè s-vif, qu’elles donnent du feu contre l’a c ie r , &
n’ont point une odeur terreufe.
Si l ’on expofe au feu les parties de cette p ie r re , qui ne .ren-
ferment aucun gros grain de Spath, elles fe fondent avec facilité
en un verre noirâtre & compacte, quoique parfemé de quelques
bulles. Ce verre montre fur fes bords quelques indices
d’une cryftallifation réticulaire , femblable à celle du verre d’A-
mianthe, §. 1 1 9 .
â §. 19 ; . J e ne fais fi je dois ranger parmi les Roches veinees
de M, W a l l e r iu s , des pierres affez remarquables, que nous
trouvons fréquemment dans l’intérieur de nosocollines.
L e u r fond eft une efpeee d ’A r g ü l e , ou plutôt de Marne
d u r c ie , traverfée par des veines, ou lames de S p a th calcaire,
qui s’entrecoupent fous toutes fortes d’an g le s , fans'ceffer pourtant
d’être pour la plupart perpendiculaires ou du moins très-
inelinées à un même p lan , qui étoit fan,s doute celui de l’ho-
rifon dans le tems de la formation de ces lames; car il paraît
que. le Spath les a produites en rempliffant des crevaffes verticales
, formées par la retraite de la matière marneufe. Les
eaux ramolliffent & entraînent le fond de quelques-unes de
ces pierres ; & il ne refte alors que les lames de Sp ath, qui
forment une fubftance cellu laire, dont l’afpect eft très-lingulier.;
R O C H E S A G G R E’ G E’ E S.
§. 19 5 . L a quatrième & derniere claffe des Pierres comparées,
comprend celles qui réfultent de raffemblage fortuit
de diverfes ’pierre s, ou entières ou b rilccs, qui ont ete formées
féparément, & réunies enfuite par une pâte ou par un cément.
M. "W a l l e r iu s a nommé ces pierres Roches aggrégées, S axa
eggregata.
L a plupart des Grès doivent entrer dans cette claffe ; tous
ceux au moins dans lefquels on diftingue, comme dans les nôtres,
des particules de différens genres ; & touâ ceux dont: les parties
font agglutinées; par un. cément diitinct des élémens. mêmes
de la pierre.
O u t r e les Molaffes , qui forment la bàfe de prefque tonte
notre vallée ; nous trouvons jparmi nos cailloux roulés, une
grande variété , de Grès, .
I l s différent entr’ e u x , d’abord par la nature & la grandeur
des molécules du fable dont ils font formés: nous les trouvons
rarement de Quartz p u r ; pour l’ordinaire les grains de
S 2
Leurs oa-
raéteres.
Les Grès.r
Cailloux
roulés de ce
genre.
Iis different
par la
nature de
leurs ele-
mens.