paroître des lames rectangulaires. On voit aufli les Schorls
fous la forme de Grenats, c ’eft-à-dire, fous celle de dodécahedres
irréguliers, ou d’autres polyhedres terminés par des rhombes ou
l'ozanges. Et de même que dans les prifmes, les arrêtes de
ces polyhedres fe trouvent quelquefois coupées p ar des plans.
Une particularité remarquable dans plufieurs efpeces de Schorls
cryftallifés, ce font des ftries très-fines & parallèles entr’eües,
qui fillonnent les faces de leurs cryftaux. Souvent ce caractère
fert à les faire reconnoître. On voit enfin les Schorls
cryftallifés en aiguilles , qui dans quelques efpeces, partent
comme des rayons d’un centre commun ; dans d’autres font
parallèles en t f e lle s, & d’autres fois enfin confufément entaffées,
L a caffure de tous 'ces cryftaux eft vitreufe , affez fembla-
bie à celle du Cryftal de Roche. Leur dureté eft un peu inférieure
à celle du Cryftal ; ils donnent cependant du feu
quand on les frappe avec l ’acier-
M ais leur pefanteur fpécifique eft beaucoup plus grande que
celle du Cryftal. V o y e z les §§. 69 8c 9 9 ,
SchorI en §. 89. L e Schoti en msffe non cryftallifé, Bafaltes folidus ,
W. Sp, 148 , eft beaucoup plus difficile à reconnoître; cependant
fa pefanteur , quelques particules brillantes dans fa caf-
fu re , fa dureté moyenne entre celle du Silex & celle de la
Pierre calcaire, & ces caractères indéfiniffables, qu’un oeil exercé
reconnoît làns pouvoir les décrire, fervent au Lithologifte à
le diftinguer des genres qui lui reffemblent.
Csraderes '§. 90. M a is les caraéteres chymiques font beaucoup plus
du^SchorL décidés. Le S ch or I, à moins qu’il ne foit accidentellement
mêlé
mêlé de particules calcaires, ne fait aucune effejrvefcence avec
les acides, & fe laiffe pourtant diffoudre en grande partie , à
l ’aid e de la chaleur, par tous les acides minéraux.. L ’efprit-de-
Nitre faturé des principes qu’il en e xtra it, fe change en une
g e lé e , lorfqu’on y verfe de l’huile de Tartre par défaillance.
Cette propriété vient du mélange de Magnéfie ou de bafe du
fel d’E p fom , & de Terre d’A lu n , qui entrent dans la com-
pofition de cette pierre.
Ce mé lan ge , joint à celui d’une Terre quartzeufe & d’une
Terre calcaire , eft vraisemblablement la caufe de la fufibilite
parfaite du SchorI : un feu de fufion médiocre le change en
un verre noir & compacte.
T o u s les Schorls que nous trouvons dans nos environs, agif-
fent fur l ’aiguille aimantée , & contiennent par confequent
j du Fer.
Qn trouve dans le neuvieine Volume du Journal de Phyfi-
q u e , un Mémoire de M. Monnet?', dans lequel il donne les
! réfultats des analyfes qu’il a faites de différentes efpeces de
SchorI ( i j H a reconnu tous les principes que je viens, d’in-
( 1 ) M, de F au jas , qui à vu un
échantillon de la pierre qui fait le ,prin-
cipal fujet du Mémoire de M«. Monn
e t , croit que c’ étoitun Asbefte & non
point un SchorI, Voyez Recherches fu r
les Volcans, p . 93. Je n’ ai vu auçun
. de ces échantillons ; mais d’après ^’autorité
çle M. de, Fau ja s » dont les travaux
fur les Schorls prouvent qu’il les
pierre, mais fur-tout en confidérant la
quantité: de Magnéfie qu’ il en a tirée , je
penfe bien auiïi que c’ étoit un Asbefte.
Je cite pourtant ce Mémoire » parce que
M. Mo n n e t y rapporte les analyfes de
diverfes autres efpeces de SchorI, qui
ayant donné moins de Magnéfie, s’accordent
connoit b ien , & même d’après la de£j> 1 pierre,
«ription que M. M o n n e t donne de fa
très-bien avec les épreuves que
j’ai faites moi-même fqr ce genre de
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