»tat, Tur un
Granit d’Au-
vvergne.
*Et Tur un
Granit mêlé
íde Scfaorl.
Iftêmes
épreuves &
blêmes résultats
fur
il es .Porphyres.
plus fufibles que le s autres. Pour réfoudre ce doute , j’a,
éprouvé au feu des fragmens que j ’ai moi-méme détachés d ’un
rocher de G ranit, fitué au 'de(Tous de la T o u r d’Auvergne. Cs
'Granit eft, de même que le n ô t r e , compofé de Feld-Spath
blanc, de Quartz tranfpàrent & de Mica n o ir ; mais lé peu de
cohérence de toutes ces parties fembloit indiquer une fufibilité
¡plus grande. Et pourtant le verre qu’â a donné, reffemblc
parfaitement à celui de nos Granits ; on y diftingue également
le verre noir verdâtre du M ic a , le verre tranfparent du Feld-
S p a th , & le s grains blancs du Quartz . parfaitement intacts.
§• 1 7 V• En f in , pouffant mes doutes encore plus lo in , j’ai
réfléchi q u e , commè le Schorl e ft plus fuflble que le Feld-
Spath , peut être les Granits compofés de Schorl & de Quartz,
pourroient-ils fe fondre en entier , & donner une vitrification
h om o g en e , 'plus analogue à celle des Bafaltes. J’ai donc expofé
au feu un Granit compofé de Schorl n o ir & de Q u a r tz , dans
lequel la furabondance du S ch o r l, & la petiteffe extrême des
parties du Q u ar tz, promettait une fufion plus complette. 11
ïs’eft fondu à la vérité ,mais en un verre n o i r , cellu laire, par-
rfemé des particules blanches du Quartz toujours inaltérable.
§. ï 7 6. L és cinq efpeces de Porphyre, que j ’ai décrites dans
lès '§§. i ï a .." ., i y , & qui approchent de la nature des Granits,
ont toutes donné 'des vitrifications non homo g en es, comme
celles que nous venons de voir.
L e réfultat le plus fingulie-r a été celui de la troiiieme ef-
p e ce , §. i ï 2. L e fond gris de la pierre s’eft entièrement vitrifié
: il a formé un émail parfaitement compaéte, noir & brill
a n t ; & le verre du Feld-Spath,plus léger que cet émail, fans
I doute à caufe des petites bulles qui ne l’abandonnent jamais,
■ eft venu nager- à la furface où il forme une marbrure d’un gris.
■ blanchâtre.
L a cinquième e fp eo e , dont le fond eft une terre micacée ,
■ mélangée peut-être d’ün peu de Pierre de C o rn e , s’eft fondue
Itrès-aifément,. & a donné un émail noir , un peu p o reu x , qui
■malgré la violence & la durée du f e u , n’a pu ni altérer les
■grains dé Q u a r tz , ni diffoudre le verre du Feld-Spath. Ces
■deux matières font toujours diftinétes au milieu de cet émail..
L a fixieme & la feptieme efpece de Porphyre , dont le fond
■eft une forte de Petrofilex ( §§. r y f f & 1 7 7 . ) , ont donné des.
■verres g r is , prefque tranfparens, extrêmement p o r e u x , & dans,
llefquels o n reconnoît tou jou rs, comme dans les précédens „
Iles parties de Quartz & de Feld-Spath.
j §. i ’77- D-’àprès toutes- ces expériences., il ne paroît pas
Ipoffible qu’aucune pierre de la, elaffe des Granits, mélangée de
|Q_uartz & de Feld-Spath, ait- pu fervir de matière aux Bafaltes
Ini aux Laves homogen.es. Les feu x que nous connoiffons ne
Iles rendent point homogènes ; & un feu capable de les rendre
[telles ¿.les. changerait en un verre tranfparent, extrêmement d u r ,
abfolument différent des Bafaltes,
§■ 178- Je croirois plutôt que ce font lés Pierres- & les
■Roches de C o rn e , qui ont fourni la plupart des Laves noires,
compactes & bien fondues, que les Volcans nous préfentent..
T outes lès pierres de ce genre que j ’ai foumifes à l’aétion
du f e u ,f e font fondues à une chaleur modé ré e, telle que pa-
Concluíions:
Les Rôches>
de Corne
paroiflent
être ia matière
des Lave
» & des
Bafaltes.
Laves po-
reuiès pro