Torrent de
ta Dranfe.
Eeaux
d'Amphion.
Eaux de
Rolle.
r*j D u Fer extrêmement divifé & privé de fon phlogiftiqUe
plus d’un grain & demi.
a*. D e la S é lén ite , un grain & un quart.
3°. D e la Terre abforbante calcaire, fept grains & trois quarts.
§. j r f - Au delà de T h o n o n , on traverfe le torrent delà
D r a n fe , & l’on voit que le terrein dans lequel ce torrent a
creufé fon l i t , eft en entier compofé de fable & de cailloux
roulés.
§. 3 16 . P l u s loin on côtoyé la haute & belle colline, au
pied de laquelle fe trouve la fource qui donne les eaux fer.
rugin eufe s, connues fous le nom d’Eaux d’Amphion ; & à demi,
lieue de la fource » on traverfe la ville d’E vian, qui eft fituée
au pied de cette même colline.
M . T ingry a fait auflï l’analyfe de l’ eau minérale d’Amphion,
8c il a trouvé qu’une bouteille de 3 S onces de cette eau,
contient.:
i ° . Fer divifé & déphlogiftiqué, moins d’un demi grain.
2°. Sélénite , trois quarts de grain.
3°. Terre abforbante calcaire, fix grains.
§. 3 1 7 . D e l’autre côté du Lac , auprès de la ville de
R o l le , on trouve une troifîeme fource ferrugineufe, qui pendant
quelques années a été fort à la m o d e , mais qui eft moins
fréquentée aujourd’h u i
. J’en fis l’analyfe en 1 7 6 4 , & j’y trouvai par bouteille de
3 S onces :
1 °. Fer très-divifé & non attirable par l’A iman, un grain & demi.
2°. Sélénite,
2°. Sélénite, trois quarts de grain.
3 ° Sel marin à bafe terreufe, trois quarts de grain.
4°. Terre abforbante calcaire, cinq grains.
§. 3 18 . D ’E v i a n à la T ou r-ron d e , on fuit une route dé-
licieufe, entre le Lac & une colline couverte de beaux Châ-
taigners. La rive oppofée qui fe courbe & fe rapproche graduellement
de celle-ci, préfente de riches côteaux, couverts de
vignobles jufques à une grande hauteur, & couronnés de verdure
& de forêts.
§. 319- E n t r e la Tour-ronde & Me ille rie , on paffe au
deffous de l ’extrémité la plus élevée de la haute colline dont
j’ai déjà p ar lé , qui fe prolonge par deffus Evian , & va en diminuant
graduellement de hauteur, fe terminer à l ’embouchure
de la Dranfe.
C e t t e colline entièrement compofée de G rè s , de Sable,
d’Argille, & de cailloux roulés ; parfemée de blocs de G ranit,
& d’autres pierres alpines, a été manifeftement formée par l’ac-
Icumulation des dépôts du courant, qui lors de la grande débâcle
, fortit de la vallée du R h ôn e , & vint defcendre par
celle de notre Lac.
L o r s q u ’ o n a l ’efprit rempli des preuves que nous avons vues
de l’exiftence de ce co u ran t, & que de Laufanne ou des hauteurs
voifines, on obferve cette co llin e , on ne peut pas fe re-
infer à l’évidence de cette origine. On voit que les eaux du
grand courant, refferrées par les rochers verticaux de St. Gin-
gouph & de Meillerie, confervoient vis-à-vis d’eux toute leur
viteiTe, & ne pouvoient point y former de dépôts ; mais que
K k
Route d’Evian
à la
Tout ronde.
Colline de
St. l’aul.