L’Aæianthe
fleurs h eures, fans que l’acide les ait abandonnés. Foyez les
Mémoires de B e r lin , 17^ 9 , p. 7 & p. 13.
Il n’a ; paffé dans le récipient que de l’acide vitriolique,
d’abord très-foible, & enfin concentré au point que les gouttes
faifoient en tombant , l’effet d’un Fer rouge que l’on plonge
dans l’eau ; je n’ai apperçu aucune odeur fulfureufe, n i aucun
autre indice d’altération, dans cet acide...
L o r sq u e la cornue a été refroidie', je l ’ai trouvée un peu
froiffée par l’action du f e u , niais encore entiere : j ’y ai verfé
de Peau diftillée, qui ne s’eft point échauffée, & qui n’a: pas
pu détacher toute l’Amianthe qui étoit en partie adhérente au
fond de la cornue. Je l’ai donc cafïe e , l’Amianthe qui- étoit
voifine du fond & des parois étoit devenue rougeâtre, le r.efte
avoit un oeil gris. J’ai fait, bouillir à plufieurs reprifes, de
Peau diftillée fur cette Amianthe, jufques à ce que l’eau fois
reffortie anffi pure que je l’avais verfée. J’ai filtré toutes
ces e a u x , & j’ai defféché complettement tout- ce qui n’a pas
paffé par le filtre. L ’Amianthe s’eft trouvée n’avoir perdu par
cette opération , que 6 grains | de fon poids. Sa couleur étoit
devenue fau v e , mais fa flexibilité étoit toujours la même ; &
fa fineffe, fa légéreté-, & par conféquent. fon volume plus
grands qu’avant l’opération.
J’ai- fait évaporer les eaux qui a voient fervi à laver l’Amianth
e , & comme j’avois chafle tout l’acide furabondant, je n’ai
pas eu be foin , comme M. M a r g r a a f » de calciner la matière
faline qu’elles a.voient diffoute.
L orsque ces eaux on t été fuffifamment réduites par l’évap
a r a t io n , j’en ai fait tomber quelques gouttes dans une diffolu-
tion d’Alkali phlogiftiqué, & il ne s’eft point précipité de bleu
de Pruffe; ce qui prouve, que cette Amianthe n e . confient point
de Fer- .
Le refte de la liq u eu r , expofé à une douce chaleur, s’eft
entièrement cryftallifé : quelques cryftaux de forme parallelipede,
m’ont paru clairement des cryftaux de Sel d’Eplom ; mais la
plus, grande partie étoient des aiguilles.; déliées.; d’une forme
pyramidale extrêmement a lon g é e , difpoféès en é to ile s , & des
lames fines & brillantes,. terminées par des angles d’environ
F <50 degrés. Ces deux dernieres formes caraftérifent la Sélénite;
& l’infolubilité de ces cryftaux a fini de le démontrer : car la
| plus grande partie d’entr’eux. a refufé de fé diffoudre dans l’eau
bouillante; ils en font reffortis; fans.aucun changement apparent,
Je les ai defféchés, & j ’en ai raffemblé le poids d’un
grain & demi : mis en décoction avec une eau alcaline, ila
ont laiffé en arriéré une véritable Terre calcaire,
La partie de ces Sels , qui s’étoit diffoute dans l’eau , rayant
été décompofée par l’Alkali. fixe , a. donné un grain & J d’une
terre d’un beau b la n c , compofée de Terre calcaire & d’un,
peu de Magnéfîe,
C e t -Ue épreuve eft donc exactement conforme à celles que
favois faites précédemment: 14 4 grains d’Amianthe ont donné
a l’acide un peu moins de 3 grains, comme 100 grains en avoignt
donné un peu moins de deux!
O n peut donc regarder comme- certain, que l’Amianthe de
Tarentaife eft très «différente de celle de Bergreichenftein r
ne contient
point deFeu
Notre
Amianthei
differs de