çompofce
de Grès.
Ses eaux fe
jettent dans
deux Mers
différences.
ou de Molaffes qui différent entr’elles pour le grain, la cou.
leur & la dureté. Toutes lesicarrieres de ce beau Grès bleuâtre
qui porte le nom de pierre de Laufanne, font creufées dans
cette montagne.
J ’a i fait fur le Jorat la même obfervation qu’au coteau de
Boify, §. 3 0 4 ; c’eft: que, bien que la montagne foit parfemée,
& pour ainfi dire couverte jufques à fon fommet, de blocs de
Granit, de Roches feuilletées , & d’autres fragmens de rochers
des Alpes ; cependant on n’apperçoit aucun de ces fragmens
dans les Grès qui compofent les couches intérieures de cette
montagne.
D’ou il fuit que les fables par l’agglutination defquels ces Grès
ont été formés, furent accumulés avant la débâcle qui a couvert
toutes les baffes montagnes des débris des rochers des Alpes.
§. 4 3 3 . C e t t e colline eft remarquable en ce qu’elle fépare
les eaux qui coulent dans l’O céan, de celles qui fe jettent dans
la Méditerrannee ; car les pentes au Nord verfent leurs eaux dans
la Broyé, qui, après avoir traverfé les Lacs de Morat & de
Bienne, va fe joindre à l’Aar, & defeendre avec lui dans le
Rhin : tandis que les eaux des pentes méridionales coulent dans
notre Lac , & de là dans le Rhône.
C H A P I T R E X iX.
9
L E M O N T D E S I 0 N.
I §• 43 3- C o m m e le Jorat ferme au Nord-Eft le baffin du
j Lac L éman, de même auffi le Mont de Sion ferme ce même
I baffin du côté du Sud-Oueft. C ’eft auffi comme le J o r a t , une
1 montagne, ou plutôt une haute colline dont la direition coupe
I prefque à angles d ro its , celle du Mont Jura & du Mont Saleve.
I Cette colline eft auffi compofée de bancs de G r è s , recouverts à leur
J furface de fable & de cailloux roulés. Sa hauteur n’eft pas
auffi grande que celle du J o ra t; je l’ai mefurée au plus haut
point du paffage entre Léluifet & Frangy, à trois grandes lieues,
j de Geneve. J’ai trouvé fon élévation de 8 3 7 pieds au deffus
1 du niveau du Lac. Mais ce p o in t , quoique le plus élevé de
ce paffage , n’eft pourtant pas le plus haut de tout le Montée
Sion ; car cette colline s’élève en s’approchant de Saleve
contre lequel elle vient s’appuyer : elle arrive cependant à peine
J à la moitié de la hauteur du Mont Saleve.
Au pied du Mont de S io n , entre Léluifet & St. Julien, on
a ouvert des carrières d’un Gypfe blanc ft r ié , qui fe trouve là
en couches minces, à-peu-près horizontales, renfermées entre
] des couches d’A rgille.
C ’e s t du côté oppofé de cette même co llin e , en defeendanfc
’ ers Fran g y , que j’ai trouvé le Flantago coronopi s ; ce t endroit
eft le feul de la Suiffe & de nos environs, dans lequel cette plante
dt été trouvée-
Situa tron
de cette
montagne^