qu’il eft indubitable qu’il feroit defcendu plus bas| fi je Pavois
laiffé trois heures de p lu s , comme cela auroit été convenable.
Epreuves de § . 3 3. MM. M a l l e t & P i c t e t fe trouvant fur le Lac
MM Mallet , , ... , « «
& Pictet. auprès du Lhateau de C h illo n , le 6 Août 1 7 7 4 plongèrent
à la profondeur de, 3 1 2 . pieds , un thermomètre de Mercure,
renfermé hermétiquement dans un tube de verre ; & ils le
trouvèrent au fortir de l’eau à 8 | , quoique la température
de la furface fut de ip , & celle de L’air de plus de 2,0. degrés.
C e t t e obfervation e it bien remarquable , puifqu’elle prouve
que le fond du Lac étoit dans cet endroit plus froid que les
caves de l ’obfervatoire, dont on regarde communément le
degré de chaleur, comme la température moyenne- de notre
globe. Car M. D e L u c a-trouvé par des recherches, très-
exaétes, que la chaleur confiante de ces caves répond à
9. degrés | du thermomètre commun, ce qui eft 1 degré de
chaleur , de plus que- ces Meilleurs n’àvoient trouvé au fond
du Lac,
E t même le thermomètre qu’ils employèrent, n’étant que
très-imparfaitement garanti de l ’aftion de l’eau plus échauffée
qu’il traverfôit en remon tan t, i l eft' très-vraifemblabfe qu’il
perdit une partie de la fraîcheur qu’il avoit contraitée dàns
le fond ; enforte que la température de ce fond étoit au deffôus
des huit degrés & demi que le. thermomètre montra en Portant
de l ’eau..
pérlences**" 3 4 - P e r s u a d é s - que ces recherches font dè la plus grande
plusexaétes. itnportance pour la Théorie dé la Terre , nous réfolûmes de
ne rien négliger pour conftater de la maniéré la plus précife
la chaleur de Peau du Lac & fes variations, à différentes profondeurs
& en différentes, faifons..
L e mois de Janvier du ce tte année 1779 5 ayant été chez
nous continuellement iro id , fans un feul moment de dé ge l, le
commencement de Février paroiffoit un moment très-favorable
pour juger de la- chaleur de l’eau., après- que le froid ; auroit
agi continuellement fu r elle ; pendant un efpace de tems con-
fidérable. Nous nous difpofâmes donc à faire dans ce tems
là-nos premières expériences.
§ - 34. F eu. M. M icheli du C re ft, connu p ar fa méthode d’un
thermomètre univerfel, m’avoit donné par fa derniere vo lon té ,
les inftrumens relatifs à la conftruclion des thermomètres , &
les thermomètres, déjà conftruits, q u ife trouveroient à- fon décès;
Ses héritiers m’.en ont fait parvenir une partie , & entr’autres
un thermometr.e d’efprit de. v in , qu’il nommoit le. Tbetynometre
pour les Pu its., parce qu’il l’ayoit deftiné affaire des recherches,
fur la. température de l’eau dans les puits les plus profonds,,
L a boule de ce thermomètre a treize lignes, & demie dè
diamètre., & elle eft renfermée, de même que fon tube, dans
un étui d e bois- die noyer maffif 1 qui , lorfqu’il. eft fe rm é ,,
enveloppe de tous côtés le thermomètre, & le.fépare des corps
environnant par une épaiffeur en bois d’un pouce. & deim.
M. Micheli avoit dlvifé ce thermomètre fuivant fa méth
o d e , mais comme nous voulions rapporter toutes, nos
expériences au thermomètre com m u n , M. Pic t e t , en laif-
fant fubfifter d’un côté du tube la divifion de M. Mich e l i ,,
a tracé de l’autre côté la; divifion qui donne, des degrés cor-
Grand Ther-
moraetre-
employé
pour ces
épieuves.