Horizontales.
Inclinées en
ièns contraire.
Réflexion
fur la *fitnation
de ces
«conciles.
Belle route.
à un petit quart de lieue au défions du fommet, à-peu-prjg
vis-à-vis du Chalet ou Pra de Rolle ; là les, couches deviennent
parfaitement horizontales.
Au deffus de ce C h ale t, elles redeviennent in cliné es, mais
en fens contraire des précédentes ; elles s’élèvent contre les
Alpes ; cette iituation fe foutient jufques au plus haut point
d u palfage, où elles font avec l’horizon un angle de 7 5 degrés.
§• 3 7 3 - J’a i obfervë plufxenrs fois ce même phénomène,
que ce n’eft pas précifément au fommet d’une montagne que
les couches changent de pofition. Si une montagne calcaire
à couches inclinées, court du Nord au Midi ; fes flancs re.
gardent d’un côté l’O r ien t, & de l ’autre l’O ccid en t; les cou-
ches orientales montent contre l’O ccid en t, & les occidentales
s’élèvent contre POrient. Il femble donc que la rencontre
des couches montantes en fens contraire, devroit fe faire pré:
cifément au fommet, comme celle des pentes d’un toit fe
fait à la frète. Cependant il arrive fréquemment , comme
o n le voit ic i, & comme on l ’a vu précédemment, §. 339,
que l ’une des pentes chevauche ou furmonte l ’au tre , & que
le point où les couches afcendantes fe ren contren t, fe trouve
au deiïous du fommet comme dans un petit lamda a.
§• 374- Nous fîmes à pied la plus grande partie de cette
montée; la route qui eft très-belle, traverfe de grandes forêts
de Hêtres & de Sapins.
Peu de pé- JE caffai. bien des pierres pour trouver des pétrifications,,
triScauons, oeais j e n’en vis que des veftiges imparfaits, la pierre grife &
cotnpa£te qui forme le coeur de la montagne , en renferme
très-peu, comme je l’ai d i t , §. 349.
Nous mîmes 2 heures & 35' minutes de Gimel au plus haut
[point de ce paifage , qui fe nomme le Marchairu. M. P i c t e t
y obferva le Baromètre, & en a conclu qife ce point eft
élevé de 543 toifes au deflùs du Lac de Geneve. Il l’avoit
obfervé dans le même l ie u , le x 3e. -Avril de cette année ; &
¡la différence entre les réfultats de ces deux obfervations ne
fut que de 7 p ied s , que celle-ci donna de plus que la précédente.
§. 375'. D u haut de ce paiïage on defcend dans la vallée
¡de J ou x , par un chemin dont la pente eft très-bien ménagée,
les couches calcaires que l’on traverfe, confervent pendant quelque
tems la fituation de celles du fom m e t, §. 3 7 2 7 plus bas
elles font diverfement inclinées, mais toujours dirigées fuivant
h longueur de la montagne.
Le premier hameau que l’on rencontre au pied de la def-
cente, après une bonne heure- de chemin depuis le h a u t, fe
nomme le Braffu.
D e là on traverfe obliquement le fond de la va llé e , & on
vient en demi-heure au Sentier, che f lieu de la paroiffe du
Chenit.,
' §• 3 7 ff. L e fond de cette vallée e ft , comme celui de la
plupart des vallées du Ju ra , couvert de prairies, mêlées de
quelques champs, & parfemé de villages & d’habitations ifolées
dont la propreté & la blancheur indiquent Paifance de leurs-
Hauteur du,
Marchairu.
Defcente
de l ’autre
eôté de la
montagne.
Le Brailli,
Le Sentier:
La vallée,
de Joux. -