Etoile de
mec t'offile.
Entroques,
Palmier mar
in , &c.
Recherches
des traces
des anciens
courans-
& même les coquilles dès Pholades qui le p e rce ren t, tandis
qu’il étoit encore dans la Mer.
L ’E t o i l e pétrifiée de M. G a g n e b i n , trouvée dans les champs
auprès de la Ferriere dans l ’E rg u e l, a été pendant long-tems
la feule que l ’on eut vue dans le Jura ; trqjis par un heureux
hafard on en a trouvé deux femblables entr’elles en divifant
des pierres à bâtir tirées de la c o llin e , fur le penchant de la,
quelle eft fitué le Château de M ou tonn e , où M r. & M me. de
M a r n e s i a , palfent ordinairement la belle faifon : elles font de
l ’efpece que l ’on appelle communément Pâ té s , & que L in n æ u s
a nommée Afierias aranciaca. J’ai fait graver une de celles
qui ont été trouvées à M ou tonn e , Pl. I I I , fig. i , d’après un
dellin très-exaft, & de grandeur naturelle que M me. de Mak-
n e s i a en a fait elle-même.
C e s e toiles ne font pas l ’unique production remarquable de
la colline de Moutonne,, elle eft remplie d’Entroques ou d’Af-
teries de différentes ë fp eces, & M me. de M a r n e s i a a trouve
dans le parc du Chateau, des bancs d’une roche calcaire jaun
â tre , qui font recouverts d’une foule de ramifications des.
barbes on des antennes du Palmier marin ; & même un petit
En crinite, ou Lilium lapideuîïi, comprimé entre deux couches,
de pierre.,
§. 34 2- J’ai cherché fur les flancs du Jura qui bordent là
vallee de notre L a c , les veftiges du grand courant qui a coulé
autrefois dans cette vallée. J’efpérois d’y trouver, des filions
correfpondans à ceux que j ’ai découverts fur les flancs du Mont
Saleve. Mais jufques à ce jour mes recherches ont été infruc-
tueufes. Il eft vrai que les flancs du Jura du côté du Lac,,
ne font pas favorables à cette obfervation ; ce ne font pas
comme fur le S a le v e , des rochers nuds & coupés à pic ; ce
font des pentes couvertes de forêts & de p rairies, qui ne
permettent que rarement d’obferver la furface du roc.
E n revanche dans l’intérieur du, Jura , j’ai vu en divers endroits
des traces d’anciens courans d ’un grand volume & d’une
grande force : il eft évident, par exemp le , que la profonde
yallée dans laquelle eft fituée la ville d’Ornans, a été en entier a
creufée par des co u ran s , qui ont dû être très-confîdérables •
On voit de tous cô té s , fur les flancs des rochers nuds & e t
carpés, qui bordent & dominent cette va llé e , de grands &
profonds filions parallèles à l’h o r iz o n , & d’autres excavations
dans lefquelles il eft impoflïble de méconnaître l’action des eaux :
le petit ruiifeau de la L ou e , qui ferpente paifiblement dans de
jolis vergers & de belles prairies au fond de cette vallée, n e
paroît pas capable d’avoir formé & rempli tout le vuide q u i
regne entre les rochers qui la bordent.,
D e même fur la route de Béfort à Porentrui, à deux petites
lieues de D e l le , on fuit une jolie vallée qui eft.« uhe des premières
de cette partie du Jura. Cette vallée eft bordée de
rochers calcaires coupés à p ie , à la furface defquels on voit
un grand nombre de ces excavations que je regarde comme
des veftiges des anciens courans. ; & plufieurs d’entr’elles font;
à des hauteurs fort au deifus de celle où peut atteindre le ruif-
feau qui coule actuellement dans la vallée.
D e même enfitf le courant auquel j’attribue la formation dû
Pcj
paffage de Fierre-pertuis ( §. 3 3 1 . ) , a dû être anciennement
beaucoup plus conlidérable que le ruiifeau qui y co u le ; ce.: