Caufès quî
î i mitent
facGroifTe-
irient des
Glaciers.
Les chaleurs
de
îfété , Péva-
poration.
conféquent auffi fro id e , il fe fonde une quantité de neige fu f-
fifante pour abreuver d’eau toute la maiTe des neiges qui ne
peuvent point fe fondre. Ce n’eft qu’à une certaine diftance
au deffous de la c im e , qu’il fe raifemble allez d’ eau pour lier
les molécules de la neige , & pour leur donner une confiftance
qui approche de celle de la glace.
E n f i n , f i c e s o b f e r v a t io b s & c e s r a ifo n n em e n s o n t fe e fo in
d ’ ê tr e c o n firm é s p a r u n e a u t o r i t é , j ’a l lé g u e r a i c e l l e d e M r .
G r ü n e r . „ S u r le s h a u te s- m o n t a g n e s ” d it- il „ & fu r le u r s fom -
„ m e ts c o u v e r t s d e n e i g e s ,, o n n e t r o u v e 'a u c u n e g la c e p r o -
„ p r em e n t d i t e , m a is u n e n e i g e v i e i l l e & d u r c ie ” . Defcrip-
tiou- des Glacier es de la Suiffe, p. 314..
§. y 3 1 . D ’ a p r è s tout ce qu’on vient de lire fur la formation
des glaciers, on feroit tenté de croire que ces n e ig e s ,
qui s’accumulent toujours , qui ne diminuent jamais en été
autant qu’elles s’augmentent en h iv e r , & qui fe convertiifent
en glaces plus folides encore & plus durables, devraient croître
& même très-rapidement,. en épaiffeur & en étendue. Heureu-
fement la Nature a mis des bornes à leur aecroiffement.
Le Soleil , les pluies, lès vents'chauds travaillent pendant l’été-
a les détruire; & l’évaporation, dont l’aflion fur b glace &
plus encore fur la neige eft très-confidérable, principalement
dans un air raréfié, diffipe , même dans les plus grands froids,
une quantité confidérable de toutes ces matières.
M a i s c e s d e u x c a u fe s n e r e t a r d e r a ie n t . q u e f o ib lem e n t le s
a c c r o if f em e n s a n n u e ls d è s n e ig e s & des- g l a c e s , s’i l n ’ e n e x if-
t o i t p a s d e u x a u t r e s d o n t j e n ’ai, p o in t e n c o r e , p a r l é , &
qu’il faut développer pour completter cette efquiife de la
Théorie des glaciers.
§. i3 Z . L ’ u n e de ces catifes eft la chaleur intérieure de la L;
T e r r e , qui fait fondre les neiges & les g la ce s, même pendant rli'Hre,
les froids les plus rig ou reu x , lorfque leur épaiffeur eft affez
grande pour préferver du froid extérieur les fonds fur lef-
quels elles repofent.
N o t r e Terre a reçu du Soleil, & peut-être d’autres caufes
qui ne nous font pas bien connues, un certain de g re .d e chale
u r , qui paife pour être uniforme à la profondeur de 60 ou
g o pieds dans les parties folides de ce G lo b e ; & qui dans ces
mêmes parties & à cette meme profondeur, n;eft pas fenfible-
ment affeité: par les variations des faifons. Cette chaleur eft
ce que - j’appelle la chaleur intérieure de la Terre. . Elle fe fait
Tentir malgré les froids de ¡l’h iv e r , a tous les corps, q u i , enfoncés
dans la terre , ou pofes fur fa furiàce , font fufEfamment
garantis ,des, impreffions du froid extérieur.
O r la neige & la glace font peut-être de tqus les corps
connus, les plus impénétrables à l’action du froid ; aucun abfi
ne préferve plus fûrement les plantes des rigueurs de 1 h iv e r ,
que la neige entaffé.e au -deffus d’elles. Dans les pays où
les froids ne font pas exceffifs, on voit fouvent la te r r e , gelée
avant la chiite de la n e ig e , reffentir fous cette neige les effets
de la chaleur intérieure , fe dégeler , lors même que le froid
continue de régner dans l’air., & que les corps qui n’ont pas
joui : de Cet abri, ont | été continuellement dans un état de congélation.
Les plantes ainfi garanties du fro id , font pendant
l ’h iv e r , ejes provifions pour leur aecroiffement futur , enforte
l u *
t cha-
fouter