Pyrites.
Coquillages
fofliles
des collines
voilines.
Ces fo Ailles
font originaires
du
lieu même.
découvrir aucune. Les recherches que j ’ai faites moi-même
n’ont pas été plus fruétueufes.
§. 4 1 1 . C es mêmes payfans offrent auffi aux curieux des
groupes de Pyrites fulfureufes cubiqu es, qu’ils trouvent dans
l ’intérieur d’une couche mince d’A r g ille , qui eft fituée au def-
fous du banc- de pierre coquilliere dont je viens de parler.
§. 4 1 a . L es collines qui dominent la perte du Rhône,'
renferment auffi beaucoup de coquillages foffiles. Ces collines
font comme nous l’avons déjà v u , compofées de couches ho-
rizontales de fable & d’Argille. J’y ai ramaffé des Cornes
d ’Ammon de différens genres ; quelques - unes remarquables
par les côtes ou nervures régulières dont elles font relevées ;
des Gryphites ftriées, quelques petits Echinites, & des fragmens
d’Orthocératites. -Ces corps marins fe trouvent pour Pordi.
naire renfermés dans une Argille verdâtre ; ils font eux-mêmes
changés en une Pierre calcaire , mélangée d’Argille. Cette
matière fe durcit à l’air , mais dans la terre elle eft très-fragile
; fouvent les coquillages fe rompent fous les doigts au
moment où on les tire de terre. C ’eft fans doute pour cette
raifon que l’on ne trouve point d’Orthocératites complettes ;
je n’en ai pu obtenir que des fragmens.-
§. 4T3. Les coquillages pétrifiés de la perte du Rhône
ne font donc pas, comme on l ’a c ru , chariés par le Rhône,
& arrêtés par les rochers dans lefque’ s il fe perd. Ces coquillages
appartiennent au lieu même dans lequel on les trouve;
au banc de ro ch e r ; qui exiftoit fans doute avant que le Rhône
y creufât fon lit ; & aux collines q u i , bien que d’une formation
plus récente que ce b anc, ont pourtant auffi précédé
l’exiftence du Rhône.
§ . 4 1 4 . V e r s le haut d’une de ces collines , du côté de
la Savoie, j ’ai vu des couches d’un fable imprégné de Pétrole.
Cette huile minérale lie entr’eux les grains de ce fa b le , & les
rend noirs & luifants. Quand on jette ce fable fur des charbons
ardens, l’huile qu’il renferme fe volatilife & s’enflamme.
On a vraifemblablement penfé à extraire l ’huile de ce fable.
Les payfans de Coupy difent qu’il y a environ 40 ans, que
l’on en fit voiturer à Geneve plufieurs charretées : mais vraifem-
blablement cette entreprife n’a pas eu de fu c c è s , car depuis
lors on n’en a fait aucune demande.
J e penfai que peut-être trouveroit-on dans ces mêmes collines
du Charbon de pierre dont le Pétrole eft fouvent un indice,
mais je n’en apperçus point , & les payfans du lieu me
dirent n’en avoir jamais trouvé.
Sable imprégné
de
Pétrole.