Force magnétique
de
nos Grenats.
Et des Grenats
Orientaux.
Grenats en
tnafle.
poids d’un demi g r a in , commence à agir fur mon aiguille à la
diftance de 8 lignes ÿ
§. 84. A in s i un de nos Grenats du poids de y grains, détaché
de la Pierre qui lui fert de matrice , commenqoit à agir
fur cette a ig u ille , ' à la diftance de a lignes f. Je l’ai fait
ro u g ir , j’ai jette fur lui de la c i r e , & j’ai aînfi rendu le phlo.
giftique à quelques-unes de fes'p arties extérieures ; alors il a
agi fur l ’aiguille à la diftance de 3 lignes D ’autres Grenats
de même genre , fournis aux mêmes épreuves, ont donné dés
réfultats à-peu-près femblables.
O n ne s’ étonne pas de voir nos Grenats impurs & p rê t
qu’opaques contenir du Fer attirable par l’Aiman ; mais 011
fera peut-être furpris de voir les Grenats Orientaux, foit ro u g e s ,
foit orangés , foit v io le t s , préfentet tous., le même phénomène.
J’ai un Grenat S y r i e n d u poids de 10 grains , de la
plus grande beauté & de la plus parfaite tranfparence, qui
fait mouvoir fenfiblement l’aiguille aimantée, lorfque fon bord
eft à 2 lignes du bord de cette aiguille.
g. 8 y J’ai trouvé auffi des c a illo u x , dans lefquels la matière
du Grenat eft difperfée en maffes non cryftallifées ; on re.con-
noît alors cette matière à fa couleur d’un ro u g e te rn e , à fa
caffure femblable à celle du Grenat cryftallifé, à l’éclat & à la
tranfparence de fes petites parties, à f» grande pefanteur, à fa
dureté, à fa fufibihté & à fon action fur J ’aiguille aimantée.
M. W a l l e r iu s a défigné cette efpece fous le nom de Gra-
natus rud is , Sp. 1 1 o. On pourroit l’appeller Grenat en maffe.
Nous verrons en parlant des Roches com p o fé e s , quelles font
les efpeces de Pierres qui renferment cette matière grenati-
i q u e , & fous quelle forme elle s’y trouve..
S C H O R L.
§. gff- L a Pierre à laquelle les Minéralogiftes ont donné le
nom de Schorl ( 1 ) fe trouve fo u v e n t , de même que les Çrenats,
\ mêlée avec des Pierres de différens g en re s , mais elle eft plus
commune, & plus variée dans fes couleurs & dans fes formes.
Q u e lq u e s Auteurs fyftêmatiques , tels que Mrs. 'W a l l e r iu s ,
R om é d e l ’I s l e , S a g e , ont placé cette Pierre dans la clafle
des Bafaltes. On fait que les Naturaliftes modernes font à
préfent unanimes à donner le nom de Bafaltes a des matières,
qui après avoir été fondues par le feu des V o lc an s , ont pris
¡en fe. refroidiffant, des formes régu liè re s, ici de colonnes prif-
| matiques ; là de boules à couches concentriques ; ailleurs de
tables planes & parallèles entr’elles. Comme l’analyfe chymf-
I que du Schorl donne à-peu-près le s mêmes produits que celle
! des Bafaltes, & que cette Pierre a. fouvent la co u leu r , & quel-
i ques-unes; des formes des vrais Bafaltes j on a cru pouvoir la-
f ranger dans la même, claife.
M a is comme il y a des différences effentielles qui diftin*
guent ces deux genres de P ie rre s , que leur origine fur-tout
titude le plus grand nombre des efpeces
& des variétés de ce genre , & où
il difcute avec autant de jufteiTe que de
profondeur, div.erfesqueilions intéreflan-
tes relatives à cette Pierre. Son travail
ne me difpenfe pourtant pas de donner
ici les caraéteres des efpeces qui fout
propres à notre pays.
f i ) Ce mot s’écrit de différentes ma-
j . nleres ; mais celle-ci me paroît la plus
[ convenable. G’eft aufli le fentiment de
M. dé F a u ja s , comme je le vois dans
S fon bel ouvrage fur les Volcans. Ce Savant
Naturalise a donné dans cet ouvrage,
un Mémoire fur les Schorls dans
| lequel il décrit avec une extrême exac-
Dénomination.