Antre ftuc-
ture remarquable.
Bancs verticaux
entre
des couches
inclinées.
uns en montant contre le N o rd -Ë ft, ous un angle de 40 ^
y o degrés ; les autres en s’élevant contre le , Sud-Eft.
§. 3 5 1 . E n avant de ce rocher» du côté de l ’E f t , on en voit
un autre d’une ftructure très-remarquable. I l a la forme d’un
chevron a ig u , ou d’un Lamda A. On le nomme, fans doute
à caufe de fa fo rm e , le Rocher de fin château. ■ Les bancs dont,
il eft çompofé font très-inclinés à l ’h o r izon , & s’appuyent ré.
ciproquement contre leurs fommités refpedives. Les planches
que l’on dreffe en appui les unes contre les autres pour les
faire fé ch e r , peuvent donner une idée de la fituation de ces
bancs. Cette forme n’eft pas rare dans les rochers calcaires:,
mais elle eft bien plus fréquente encore & plus décidée dans
les rochers primitifs, comme nous le verrons dans la fuite.
O n a vu que le Rocher de S a le v e , & celui de la Dole
qui lui reflemble, ont des couches très-inclinées vers leurs ex-
trêmités ; & on doit comprendre que cette forme peut conduire
par gradations à celle d’un chevron ou d’un A , fi les
couches intermédiaires font ou très-courtes ou nulles.
§. 362. L e Rocher de fin château , préfente dans cette forme
même une circonftance très-remarquable ; c ’eft que l’intervalle
que le s jambes du A laifient entr’elles , eft rempli par des
couches perpendiculaires à l’horizon. Qn diroit que ces cou-
ches chaRées en haut par une force fouterreine , ont foulevé
de part & d’autre, des bancs qui font demeurés appuyés contre
elles. Nous avons déjà vu des rochers de cette forme,
§• 339.
Routes » § . 3 6 3. P o u r aller de Geneve à la D o le , le plus court
chemin
«bemin 9 eft de palier par Beaumont qui eft au pied du J u ra ,
directement au deffous de 'cette haute cime. D e là on peut
en trois petites heures, gravir au fornmet d'e la montagne par
un fentier très-fûr, mais trop droit pour qu’on puifie le faire
! commodément à cheval.
O n y va par une route plus lo n g u e , mais plus commode,
jcn.paffant par St. Sergue. Ce village , fitué au Nord-Eft de la
IDole prefqu’au haut du Jura, eft abordable même en voiture,
par un chemin rap ide, mais large & fû r , qui conduit en Bourgogne.
D e St. Sergue , on peut aller fur des chevaux du
p a y s , jufques au pied du rocher de la Dole. On peut même
en prenant le rocher par derrière , & en paffant par les Chalets-
qui portent le nom de Fra-Paradis, fe faire conduire en chariot
jufques à 2 ou 300 pas de la cime.
Q uand on part de G en e v e , il faut confacrer deux jours à
cette courfe ; mais en partant des bords du Lac , fitués vis-à-vis
de la D o l e , de Nion ou de P ran g in , par exem p le , on peut
aifément aller fur la Do le , & en revenir dans tun feul jour.
§. 3 5 4 . L a Do le mérite la réputation dont elle jouit parmi
les Botaniftes. Outre les fleurs que j’ai nommées au §. 3 i S ,
on y trouve encore la jolie Androfiace villofa, dont les fleurs
d’un beau blanc de l a i t , ont à leur centre une étoile qui eft
d’abord ve rte , mais qui devient enfuite jau n e , & enfin,d’un
bel incarnat ; le Buplevrum longifolium, qui porte des fleurs remarquables
par leur couleur de bronze poli ; 1 Orobus luteus,
rare dans la Suiffe ; VAfter alpinus ; le JUefpilus chamamefpilus :
le fedum, N°. 969 de H a l l e r , qui manque à L in næ u s ; la
petite Biftorte que Linnæus a mife dans le genre du Folygonum%
P p
choîfir pont
aller, à la
Dole.
Plantes ra.
res de la
Dole.