■CTeft plut
ô t la dkni.
nution de la
preffion de
l ’air fur le
lyftêrae vaf-
suhire.
d’un repos pris en refpirant ce même air, paroitraient-ils re'-
parer li complètement les forces ?
§. Çffr. J e croirois p lu tô t, que ces effets ’ doivent être attribués
au relâchement des vaiffeaux, produit par la diminu.
tion de la force comprimante de l ’air.
L’habitude de vivre comprimés par le poids de l’athmof-
p h e re , fait que nous ne penfons guere à l’aétion de ce poids Sc
h fon influence fur l ’économie animale. Cependant fi l’on réfléchit
qu’au bord de la M e r , tous les points de la furface de
•notre corps font chargés du poids d ’une colonne de M e rcu re ,
d e 28 pouces de hau teu r; qu’un feul pouce de ce fluide
exe rce fur une furface d’un pied .quarré, une preffion équivalente
à 78 livres , i x onces , grains, poids de marc ;
q u e par conféquent 28 pouces exercent fur cette même fur-
face la preffion de 2203 livres , s onces; & qu’ainfi en attrib
u a n t , comme on le fait communément, to pieds quarrés de
furface à un homme de moyenne ta ille , la malle totale du
poids qui comprime le corps de cet homme, équivaut à 22033
liv r e s , 12 onces : fi dis-je, on réfléchit à ce qui doit réfulter
d e l’action de ce p o id s , on verra qu’il doit refouler toutes les
parties de notre corps , qu’il les contrebande pour ainfi d ir e ,
qu’il comprime les vaiffeaux, qu’il contribue à la force élafti-
que des arteres, qu’il .condenfe les parois de ces mêmes vaiffeaux
, & s oppofe a la tranffudation des parties les plus fùb-
tiles, du fluide nerveux par exemple ; & que par toutes ces
taifons il doit contribuer à la force mufculaire.
Si donc du bord de la M é r , )én fe trouvoit tout-à-coup
tranip orte, feulement a la hauteur de 12 ; o toifes, où le poids
de l’air ne fouleve qu’environ 21 pouces de Mercure , l’action
de ratlimofphere fur notre corps fe trouverait diminuée
d’un quart, ou de ; ¿8 livres, fept onces;, par conféquent
tous les effets de cette action feroient fenfiblement diminués,
& les forces mufculaires devraient néceffairèment en fouffrir.
Les vaiffeaux en particulier, exerceroient une preffion beaucoup
moins confidérable fur les fluides qu’ils renferment ; & parcela
même ils oppoferoient moins d’obftacles à l’accélération que-
le mouvement mufculaire tend à donner à toute la maffe denos
liquides.
D o n c dans les régions élevées, où les vaiffeaux ne font que-
foiblement contreband'és par la preffion de i’athmofphere , les
efforts que l’on fait en graviffant une pente rapide , doivent
accélérer le mouvement du fan g ,b eau co u p plus que dans des
régions plus baffes, où la eompreffion des vaiffeaux réfifte à
cette accélération. D e là fans d ou te , ces battemens rapides
de toutes les arteres , Sc ces palpitations qui faififfent fur les:
hautes montagnes, Sc qui feroient tomber en. défaillance fi l’o n
perfiffioit à fe mouvoir avec trop de vîteffe..
M a is auffi, par un effet de ce même ’ relâchement- dès vaiffeaux
, comme ils réagiffent foiblement fur le fa n g , dès que-
l ’on difcontinue le mouvement, l’accélération qui avoit été produite
par ce mouvement, ceffè d’elle-même en peu de tems ;,
au lieu que fi les vaiffeaux- étaient fortement tendus, leur élasticité
aurait perpétué cette accélération, long-tenis après que-
fa caufe auroit ceffé d’agir. C’eft le propre des Etres foibles „
"fis s’émeuvent facilement & s’appaifent de même ; au lieu que
les Etres fo rts , difficiles à ébranler, fe calment plus difficilement
encore. Lors donc que les vaiffeaux font relâchés par. lu