I l fe trouve
dans les
montagnes-
•calcaires.
Action du
feu fur le
Petrofilex.
de couleurs obfcure s, mais qui réfiftént aux acides & donnent
du feu c o n t r e .l’acier. Le Savant 'W a l l e r i u s a défigné cet
efpeces fous le nom de Petrofilex oequabiHs, Sp. 12 2 . Les plus
communes font noirâtres ; j’en ai trouvé auffi de vertes.
C e s pierres fe trouvent fous la forme de noeuds, & quel-
quefuis fous celle de c o u ch e s , dans l’intérieur des montagnes
calcaires. Les j cailloux roulés de ce g en re , que l ’on rencontre
dans nos environs, font fouvent encore adhérens à quelques
portions de la matrice calcaire, dans laquelle ils ont été formés.
Souvent même ils font renfermés, comme des noyaux noirs &
d u r s , dans des cailloux de Pierre calcaire grife.
O n en voit auffi, qui font traverfés par des veines de Spath
blanc calcaire, diffoluble en entier & avec effervefcence dans
les acides. Ces veines fe coupent-fous différens angles : on
dirbit que la matière du Silex avoit pris une re tra ite , s’étoit
g e r fé e , & que le Spath e i t venu remplir ces gerfures en fe
çryftallifant dans leur intérieur.
C e s efpeces de Petrofilex q u i , malgré leur dureté , paroiffent
contenir quelques élémens de la matière calcaire , dans laquelle
elles ont été formées, ne réfiftént pas au feu comme .le Quartz
& les Silex proprement dits. J’ai expofé à un feu v io len t, des
fragmens -entiers de Petrofilex noir , mêlé de veines de Spath
blanc calcaire: ces fragmens, fans perdre totalement leur forme,
fe font pourtant affaiffés ; les veines de. Spath fe font fondues
en un verre , d’un verd d’oeillet prefque tranfparent, & affez
poreux ; la matière noire du Petrofilex eft devenue grife !, &
montre à la -loupe-, quelques bulles vernies intérieurement d’iin
verre v e r d , femblable à celui qu’à donné le Spath.
s « r . .Nous avons même une variété de Pe tro filex , qui s’ eft Petrofilex
' ’ u " 1 • . r * fufible & tucomplettement
fondue en un verre brun denu-tranfparent, bercuW>
compaéte dans le fond du creufet; mais cellulaire à la furface.
Cette variété eft remarquable par des. efpeces de. tubercules
arrondis, un peu plus petits que des p o is , dont fa furface eft
couverte en quelques endroits. Ces tubercules font g r i s ,
comme le refte de la pierre ; quelques-uns d’entr’eux blanchiffent
vers le centre. Je pris d’abord ce caillou pour une
Variolite ; mais il a la caffure, la dureté , le degré de denfité,
& tous les autres caractères du Petrofilex.
J ’a i trouvé la pefanteur fpécifique de cette efpece tuberculée, Pefantear
de 2 669 : celle qui a des veines de Spath, eft plus denfe ; fa a^Tpetrofi.
pefanteur eft à celle de l ’e au , dans le rapport de 2 59 9 à 1 0 0 0 . lex>
L ’une & l’autre f o n t , comme on le v o i t , un peu plus denfes
que le Qiiartz.
J e n’entre point ici dans la queftion de l’origine du Silex &
du Q u a r tz ; je réferve pour..les réfultats, ce que j’ai à dire fur
ce fujet.
J A S P E .
§. 7 2 . Si le Jafpe ne différoit du Petrofilex que par fon Sescaracopacité
, comme quelques Lithologiftes le d ifen t, cette diffé- ‘ IBe,,
rence ne fuffiroit pas pour en faire un genre féparé ; d’autant
que l’on trouve des Silex & des Petrofilex prefqu’ entièrement
opaques.
M a i s le Jafpe a une différence effentielle , & qui tient à la
nature même de les élémens, c’eft qu’il paroît que fa bafe eft
une terre argilleufe ( W a l l e r i u s , p . a o y . ) , liée par un fuc
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