Feuilletée,
Spathique.,
Autres ca-
«raâeres extérieurs.
Cara<freres
«chymiques,
M ais la plupart des efpeces que nous rencontrons dans nos
en v irons, lors même qu’elles ne font pas régulièrement cryt
tallifées, ont un tiilu qui indique une tendance à la cryftalli.
fa tio n , des formes écailleufes, fibreufes-, châtoyantes. Telles
font toutes les variétés que M. W allerius a raffemblées fous
le nom de Cornens jijfitis, Sp. 170 .
N ous en trouvons enfin de régulièrement cryftallifées en
lames reétangulaires, ftriées comme celles du S c h o r l, & qui
forment l’efpece que M. W a l l e r iu s appelle Corneus Spathofus,
Sp. 1 7 1 . Divers Auteurs donnent à cette efpece le nom de
Hornblende.
§. 9 7 , N o s pierres de Corne font encore plus variées dans
leurs couleurs que dans leurs formes ; nous en trouvons de
g r ife s , de n oires, de ve rtes, de ro u g e s , & de nuances Intermédiaires.
L a plupart des efpeees que nous trouvons font tendres, quelques
unes au point de fe laiffer entamer avec l’ongle. Cette
molleflè jointe à leur apparence -terreufe & peu brillante, fait
la principale différence qui les fépare des Schorls. A L W a l -
î .e r iu s joint à ces caraderes, celui de donner quand on les
pile ou qu’on les racle , une couleur g r ife , quelle que foit d’ailleurs
la couleur de la pierre ; & d’exhaler une odeur d’Ar-
gille quand on les b r o y é , ou qu’on les humede avec la ref-
piration.
§ . 9 g . L e s çaraderes chymiques font à-peu-près les mêmes
q u e ceux du Schorl. Les Pierres de Corne fe fondent connue
lu i & plus facilement en co re , en un verre noir & compade.
Elles ne fo n t , lorfqu’elles font pures , aucune effervefcence
avec les acides; mais l’efprit-de-Nitre qui a été en décodion
[avec elles , don ne , lorfqu’on y verfe de l’Alkali fixe en liqueur,
un précipité gélatineux , de même qu’avec le Schorl ; & l ’ana-
lyfe y démontre de même , de l’A r g ille , de la Magnéfie, de
[la Terre ca lcaire , du Fer & de la Terre vitrifiable ; mais la
Terre vitrifiable paraît être dans les Pierres de Corne eji moin-
I dre quantité que dans le Schorl ; & c’eft par cette raifon qu’elle
eft moins d u r e , & que fa caffure eft plus terreufe. La M a g -
> néfie y eft auffi moins abondante ; mais en échange , l’A rg ille ,
!la Terre calcaire & le F e r , font dans les Pierres de Corne en
I plus grande proportion que dans le Schorl.
§. 99. L a pefanteur fpécifique du Sehorl eft plus grande que
celle de la Pierre de Corne. Je l ’ai trouvée dans le Schorl
fibreux, Bafaltes fibrofus acerofus, Sp. r y i , dans le rapport de
3143 , & dans une Pierre de Corne ve rte, molle, écailleufe,
! qui appartenoit au Corneus filJîUs mollior, fV . Sp: 17 0 , dans-
[ celui de 2 9 73 .
§. to o . M algré ces différences, on trouve fouvent des pierres
[ fur lefquelles il eft très-difficile de décider, fi elles doivent être
rangées parmi les S ch or ls , o ù parmi les Pierres de Corne. La
dureté fembleroit devoir fournir un caractère tranchant, mais
quand on paffe d’ün genre à l’autre ,. par des nuances pref-
' qu’infenfibles, un degré de plus fuffira-t-il pour donner des-
; noms différens à des pierres qui d’ailleurs paroiffent abfoln-
i ment femblables?
Pefanteur.
fpéciüque.
Nùances--
entre les
Schorls &
les Pierres-
d e . Corn&
Nous trouvons, par exemple, des pierres cryftallifees en lames,
rectangulaires , colorées en v e rd , qui étincellent vivement contre