thode que j’ài employée, pour éprouver la pureté de l’air des
montagnes, en le mêlant avec l’air nitreux.
O n fait que le Dr. P r ie s t l e y a obfervé, que lorfqu’on
fait diiïoudre dans l’efprit - de - Nitre certaines fubftances ,
8c en particulier des fubftances métalliques, il s’échappe de
ces diifolutions un fluide, qui par fon élafticité & fa permanence
, reifemble à l’air que nous refpirons ; mais qui en
différé par d’autres propriétés : il a donné à ce fluide le nom
d'air nitreux. 11 a de plus obfervé que cet air, lorfqu’on l ’a
préparé & confervé dans des vaiffeaux clos, & qu’enfuite on
le mêle avec l’air commun, produit une efpece d’effervefcence,
à la fuite de laquelle ces deux airs font en partie décompofés;
& qu’après ce mélange & cette décompofition , ils occupent
moins d’efpace qu’ils n’en occupoient féparément ; que par
exemple, deux mefures d’air commun, mêlées avec une me-
fure d’air nitreux, au lieu d’occuper un efpace égal à trois
mefures, n’occupent après leur mélange qu’un efpace] qui n’égale
pas même deux mefures. Mais la circonftance la plus
intéreffante de ce fait, c’eft que plus l’air commun eft pur,
plus aufli il eft diminué par l’air nitreux; de maniéré que s’il
eft impur, s’il eft mélangé de matières putrides ou phlogifti-
ques, il fouffre une diminution moins grande, & même quelquefois
abfolument nulle.
M r . P r ie s t l e y a conclu de ces faits, que la diminution
d’un air quelconque par fon mélange avec l’air nitreux, pou-
voit err quelque maniéré fervir d’indice ou de critère à fa fa-
lubrité. C’eft d’après ce principe que l’on a conftruit pour
faire ces épreuves, des inftrumens que l’on a nommés des Eudio-
metres, c’eft-à-dire, des mefures de la bonté ou de la falubrité de l'air.
T 11
Obferva-
tions fondamentales
de
M. Pr ie s t -
LEV.
Eudiome.
tres.