Ni des remenees
-d’> ucune ef-
pece de
plante.
Ce font des
dépôts formes
dans
des eaux agitées.
Concrétions
des bams de
S. Philippe.
Ces grains
n’ont point
été produits
par des dit»
folutions
chimiques.
J e ne faurois non plus admettre que ces grains foient dej
femences de Millet ou d’aucune autre plante : ils ne paroif.
fent point être des corps qui ayent jamais été organifés..
Ma is je penfe que ce font des dépôts ou des cryftallifations,
arrondies par. le mouvement des e a u x , dans le tems même de
leur formation.
L es concrétions pierreufes qui font connues fous le no#
de Dragées de Tiv o li, ont une origine femblable.
L es plus belles concrétions de ce genre que je connoiffe,’
je les ai vues fe former à St. Ph ilipp e , entre Sienne & Rome.
Des .eaux thermales, chaudes au 36e. degré du thermomètre
de R eaumur , faturées d’Albâtre calcaire, lailfent en fe refroi-
diifant précipiter l’Albâtre qu’elles tenoient en diffolution; le
mouvement des eaux arrondit cet Albâtre à mefure qu’il fe
cryftallife, & le façonne en grain s, qui lorfqu’on les caffe paroif.
fent compofés de couches concentriques. Ce font ces mémei
eaux que l’on fait tomber fur des Soufres con ca v e s , modelés
fur des bas-reliefs antiques. L ’Albâtre fe dépofe fur le Soufre,
remplit fà concavité , & forme des bas-reliefs d’une pierre par-
faitement blanch e , & qui rend avec la plus grande exactitude,
les figures fur lefquelles les Soufres ont été moulés.
C ette explication de la formation des Cenchrites, confirmée
par des opérations femblables qui fe pafTent fous nos yeux,
nous difpenfe donc de recourir à des diffolutions chymiques,
comme on l ’a fait dans un Journal de Thyfique de l’an. 1778.
D a il l e u r s la nature calcaire & nullement neutralifée des
fllarbres, & des autres pierres compofées de ces co rp s , prouve
qu’aucun a c id e , fi ce n’eft peut-être l’Air f ix e , n’eft intervenu
dans leur formation.
§. 3 6 0 . O n trouve dans les baffes montagnes du Jura', des
concrétions, dont la forme & la ftructure font les mêmes que
celles des Cenchrites, dont nous venons de nous o c cu p e r , &
qui ont vraifemblablertient *la même origine ; mais dont le volume
eft beaucoup plus confidérable. Les plus grandes que
je connoiffe font dans le cabinet de Mmc. la Marquife de Mar-
bésiA. Elles ont été trouvées fur une co llin e , vis-à-vis du
¡Château de Moutonne, au deffus du village de Chaveria. Les
couches calcaires de la furface de cette co llin e , fe lèvent par
grandes dalles toutes remplies de ces concrétions. On en
[voit qui ont jufques à un pouce & demi de diametre ; leur
¡forme eft ovale ou arrondie ; fouvent un fragment de coquillage
ou un piquant d’Ourfin en occupe le centre ; & on dif.
tingue les couches concentriques formées fucceffivement, comme
¡autant d’enveloppes, autour de ce noyau.
J’en ai trouvé moi-même de pareilles, quoiqu’un peu moins
grandes au deffus de Clairevaux, & à Châtel-de-Joux dans le
Jura. Et ce qui prouve bien que l’origine de ces concrétions
eft la même que celle des Cenchrites, c’eft que dans le même
lieu, &. fouvent dans le même morceau , on en trouve de
toute grandeur, depuis le volume d’uu grain de M il, jufqu’à
celui d’un noyau de Pêche.
§. 3 £0. a. L e rocher dont j ’ai parlé ( §. 3 y 4 ) , qui touche celui
delà D o le , & qui porte le nom de V ou a rn e, eft d’une ftructure
Cuguliere. Les bancs dont il eft compofé font efearpés, les
Autres con.
crétions
femblable»
aux Cenchrites.
StruAure
remarquable
du rocher
nommé le
Vouarne.