'Collines de
«cailloux
co u lé s , au-
5tfes preuves
îles anciens
vcourans.
Nature de
«es caiiioux
rtìans l'intérieur
du
Jura.
sruiffeau tel qu’il eft aujourd’h u i , n’auroit pas befoin d’une au®
grande ouverture.
§, 313. E n h n pour donner encore des preuves d’un autre
g en re , des courans confidérables, qui ont anciennement coulé
dans les vallées du Ju ra , je ferai obferver des amas de cailloux
roulés qui compofent des collines entières élevées à des ha«,
te u r s , dont les rivieres actuelles, même dans leurs plus grands
débordemens n’atteignent pas la dixième partie ; au deffous de
Jougne , au deffus de Clairvaux & en bien d’autres endroits,
L es cailloux roulés que l’on trouve dans l ’intérieur du Jura,
font prefque tous calcaires ; je dirois tous , fi à force de chér.
cher dans l’amas immenfe. de ces cailloux que l ’on voit au
•deffous de Jou gn e , je n’y avois pas trouvé un fragment de
Stéatite d ure, & un autre fragment d’une efpece de Granit
Teiné. Mais comme deux individus fur plusieurs millions font
une exception peu fenlible, & que d’ailleurs ceux-ci peuvent
être entrés par la vallée qui s’ouvre du côté des A lp e s , immédiatement
au deffous de J ou gn e , on peut dire que l ’on ne
trouve p o in t , ou à-peu-près point de fragmens de Roches primitives
dans l ’intérieur du Jura.
Au contraire, les vallées extérieures, celles qui avoifinent ou les
Alpes ou les V o fg e s , & qui ne font pas féparées de ces montagnes
primitives par des montagnes élevées & continue s, font
remplies de cailloux ro u le s , de G ran it, de Porphyre 9 ou d’autres
Roches primitives
L A D O L E . Chap. XV.
—
C H A P I T R E XV-
L A D O L E
§. 314- L A - fommité du Jura la plus élevée fe nomme la
Dole. Sa proximité de Geneve dont elle n’eft qu’à f lieues
au Nord » fa hauteur, & fa célébrité parmi les Botaniftes „
m’engagent, à m’y arrêter quelques momens.
V u e des. environs; de G en e v e , elle paroit comme1 une ex*
crefcence qui s’élève fur la première ligne du Jura. Qn voit
auprès d’elle un autre monticule fitué plus au Nord. Ce
monticule fe nomme le Vouarne ; il. n’ eft. féparé de la D o le
que par une petite gorge..
L a D o le vue de près paroît une vraie montagne- qui s’éleva
de 5 à 600 p ied s , au deffus de la plus haute ligne du Jura.
Cette petite montagne a une reffemblance frappante avec- le
Grand Saleve. Elle eft: comme lui compofée de grandes affifes
d’un ro c calcaire blanchâtre : ces bancs paroiffent à-peu-près
horizontaux vers, le milieu de leur longueur , mais s’inclinent
rapidement à leurs extrémités. Ces mêmes bancs,. font auflî
comme ceux de Sa lev e , coupés à pic fur la face qui regarde
le Lac , & inclinés en pente douce vers les derrières de la.
montagne,,
§. 3 iG L e fommet de cette petite montagne, affife comme
je l’ai dit,, fur la plus haute ligne du Jura, eft élevé de 6 5 g
toifes.au deffus du Lac:, fuivant l’obfervation de M-. D e L u c ,
& l’expérieece que j’en, ai faite après lui donne un, refultat qjiiï
Introduci
tion.
Le Vàuwnft.-
Forme du.
rocher de la-.
Dole.
Sa hauteuïT
au dedus du >
Lac.