E p r eu v e s ! §. 4 ; . P endant que ce thermomètre étoit plongé dans
différentes n * 1 r , , \
profondeurs. A eau > nous *imes avec m pompe deux epreuves., l ’une a cent
pieds de profondeur l’autre à deux cent cinquante , & nous y
trouvâmes toujours l’eau comme à la furface à quatre degrés fc
r Nouvelle § . 46. Enfin pour écarter l’idée d’une fource fouterraine,
epreu vevis- . . , ü r , " >.
à-vis d’£. ou de quelqu autre caufe locale , qui eut pu affeder les
**•**« thermomètres au fond du L a c , nous jugeâmes devoir répéter
cette épreuve encore une fo is , & dans un lieu différent. Nous
nous fîmes conduire vis-à-vis d ’Evian qui eft à deux lieues
-au deffous de Meillerie, & là à une demi-lieue du b o rd , nous
trouvâmes le fond à fix cent vingt pieds de profondeur. Nous
y plongeâmes deux thermomètres, le grand & celui qui étoit
renfermé dans une b o u te ille , & nous les laiffiimes dans cette
place depuis deux heures & trois quarts de l’après-midi, juf-
ques au lendemain à fept heures du matin; nous mîmes cinq
minutes | à les retirer , & nous les trouvâmes tous deux à
quatre degrés la furface étant toujours à quatre § & l’air
à trois L
•Epreuve à L a veille dans le même endroit nous avions envoyé la
3«° pieds. p0mpg | trois cent cinquante pieds de profondeur, & elle
avoit rapporté de l’eau dont la température étoit exaâement
de quatre degrés
Réfuttaes de §• 47- I L fuit donc de ces expériences que la température
riences*^' du fond du L a c , étoit au commencement de Février après un
mois de g e lé e , non interrompue entre quatre ~ & quatre
ou en prenant une moyenne quatre ^ ; & qu’à cette même
époque la chaleur de l ’eau à la furface & même jufques à
■trois çen.t cinquante pieds de profondeur étoit de quatre \ ;
cnforte que le fond étoit de [çf de degrés plus froid que le
iefte de la maffe.
§. 48. I l y avoit donc alors une bien grande différence
entre la température du Lac & celles des terres qui l’entourrent.
M a l g r é quelques jours de dégel , la furface de la terre
étoit encore gelée à. plus d’un pied de profondeur: & par-
conféquent elle étoit au plus , au degré o du thermomètre.
Dans le même m om en t, la furface du Lac a v o it, fuivant nos»
obfervations quatre degrés | de chaleur de plus.,
Au contraire, à une profondeur d’environ quatre - v in g t
pieds , la terre, avoit une température d’environ neuf degrés |p
& le Lac à cette profondeur & même à de bien plus grandes
encore , étoit comme à la furface à quatre degrés f & par
conféquent de quatre degrés ~ plus froid que la terre.
§. 4 9 . C e t t e différence entre l’eau & la terre tient à plusieurs
caufes.
D ’a b o r d les courans intérieurs 8c les v e n ts , agitant les eaux
à une grande profondeur , mêlent fans ceffe celles du fond
à celles de la furface , les bradent pour ainfi dire, &■ tendent
ainfr à leur donner la même température.
M a i s indépendamment de ces agens greffiers, là différence
de denfité entre l’eau froide & l’eau chaude , fuffiroit pour
donner en hiver à-peu-près la même température , à une maffe
d’eau quelque profonde quel p u t être.
Difference
de température
entre la
terre &
l ’eau.
. Raifons de
cette différence..
D’eau ne
peut jamais
être beaucoup
plus
oliande au
fond qu’à la
fur race*.