Pierres a
écorce fer-
rugineufe.
Efoece nouvelle.
l ’a c ie r , & font par conféquent de vrais S ch o r ls , Bafaltes Spa,
tbofus, IV. Nous en trouvons enfuite , de la même forme &
de la même couleur, qui donnent un peu moins d’étincelles,
d’autres dont on n’arrache du feu qu’avec une extrême diffi.
cu lté , & ainfi par nuances, nous defcendons jufques à des et
peces aifez tendres pour mériter le nom de Pierre de Corne,
Corneus Spathofus, IV. Les extrêmes font donc bien décidés;
mais où placer les intermédiaires ?
A vouons que c’ eft nous qui avons formé des clalfes & des
g en re s , pour arranger dans notre efprit & cafer dans notre
mémoire, les produirions infiniment variées que nous offre la
Nature ; & que réellement r fur-tout dans le regne minéral,
la Nature n’a point fait de claffes ni de genres.
• Q uant au Schorl & à la Pierre de C o rn e , je fuis bien tenté
de croire qu’on ne doit point les clalfer féparément, & qu’on
pourroit fans aucun inconvénient donner aux Pierres de Corne,
fur-tout à celles qui font cryftallifées, le nom de Schorls tendres.
§. 10 1 . M. "Waixerius remarque fort b ie n , que dans quelques
efpeces de Pierre de C o rn e , le Fer qui entre dans leur
compofition, s’altere à leur furface , change la couleur & même
le tiffù de cette furface, & forme ainfi une écorce qui pa-
roît abfolument différente du r e f t e d e la pierre. Nous voyons
cela fréquemment dans les Pierres de Corne vertes & compactes
, dont l ’écorce prend à l’air une couleur de rouille très-
décidée.
§. 10 2 . M ais cet accident eft encore plus remarquable dans
une efpece que je ne trouve pas décrite dans W allerius , &
dont
I dont M.* R i l l i e t a raffemblé dans fon cabinet une fuite in-
I téreffante. Cette pierre dont l’intérieur eft d’un beau gris, eft
I recouverte d’une écorce noire, ou d’un brun foncé , épaiffe de
I 2 ou 3 lignes, & même davantage. Entre l’écorce & le noyau,
I on voit une couche dont la couleur eft d’un blanc jaunâtre.
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I l paroît clairement que la couleur noire que cette pierre
I prend à l’extérieur, tient à la décompofition du Fer qu’elle
■ contient : cette couleur pénétré à une profondeur plus ou
I moins grande, fuivant le plus ou le moins d’accès qu’ont eu
l’eau & l’air dans fon intérieur ; j’en ai moi-même trouvé une ,
qui eft devenue noire jufques au centre, parce qu’elle avoit
des fentes qui ont laiffé pénétrer les influences de ces élémens.
L o r s q u e cette écorce a été rompue accidentellement, on
en voit une nouvelle qui commence à fe former.
C omme le fond gris de cette pierre prend des teintes dé
noir & de roux, par-tout où l’eau & l’air pénétrent, on voit
des gerfures irrégulières y occafioner quelquefois des herbo»
rifations fort reffemblantes à celles que l’on voit dans les
Cailloux d’Egypte. ( Silex Ægyptiacus, IVak Sp. n g . ) ’Les Miné-
ralogiftes qui font perfuadés que les Silex tirent tous leur origine
de Pierres calcaires ou argilleufes , pourroient croire que
I les Cailloux d’Egypte ont été originairement des pierres fem-
blables aux nôtres ; car elles ont un grain extrêmement fin,
une écorce noire ou brune , & des herborifations femblables à
celles de ces Cailloux.
L a partie grife & la partie noire de cette pierre agiffent
l’une & l’autre avec force fur l’aiguille aimantée ; la grife pa-
K
Formation
de fon écorce.
Dendrites
accidentelles
dans cette
pierre^
'Sort adhon
fur l’Aîman.