duites par
ces pierres.
Comment
.ces Laves
deviennent
^om.paètes.
Ges mêmes
^pierres don-
■nent des
verres fem-
blablcs à
.ceux des
Volcans.
Leur arna-
%a& donne
roît avoir été celle des V o lc a n s , & ce degré de feu les a
changées en des matières n oire s , demi-vittifiées, exactement
femblables à des Laves poreufes.
A près que la chaleur des feu x fotiterrains a changé ces
pierres en Laves poreufes, la longue durée de cette même cha,
•leur expulfe ou fait abforber peu-à-peu les bulles qui caufent
deur p orofite , & les change -ainfi en Laves compares. Car es
-n’eft que dans l’intérieur des courans volcaniques, où la chal
e u r , s’eft confervée pendant long-items ¡g -que l’on trouve des
Laves ferrées & exemptes de bulles.
;M. le Chevalier H am il t o n me fit faire à N ap le s , cette ob-
fervation fur un grand nombre de courans du Véfuve. Leurs
.furfaces fupérieures, inférieures & latérales, font toujours cora-
pofées de feories fpongieufes & mal liées ; parce que le refroi-
diffement trop prompt de ces furfaces, n’a pas permis à leur
■matière de -s’affaiffer complettement.
§. 1 7 9 . C es mêmes Roches de Corne , qu’une chaleur modérée
change d’abord en Laves p oreufes, & enfuite en Laves
compactes, expofées à un feu plus v io le n t, fe convertiifent en
un verre ou émail n o i r , b rillan t, opaque , parfaitement fera-
biable à celui que préfentent les Volcans dans les endroits où
.quelqnes caufes accidentelles ont augmenté leur chaleur.
L e s Laves homogènes & les Bafaltes que produifent les V o lcans
, pouffés à c e même degré de feu , donnent auflî un émau
n o i r , parfaitement femblable à celui des Roches de Corne.
§ . 1 8<o. E n f in , les vitrifications des Roches de C o rn e , traitées
avec
jfyec lés acides, s’y diffolvent en p a r tie , & donnent précifé-
ment les mêmes produits que les Lavés & les Bafaltes.
§. 1 8 1 . L e principal motif qui avoit engagé M. D e sm a r e s t
à regarder les Granits comme la matière des Bafaltes, c ’eft qu’en
obfervant des pays volcanifés, il avoit v u , ici des Granits in-
tads, plus loin des Granits a ltérés, plus loin encore des Granits
à demi-fondus,: & ainfi:des nuances fuivies jufques à des Laves
& des Bafaltes; parfaitement fondus & homogènes. Mém. de
FAcad. Jes Sciences 1 7 .7 1 , p. 7 23 ¡7 3-4 -
M a i s la vraie raifon de ce phénomène, c’e ft qüe la Nature
offre .auffi des tranfitioms nuancées;, entré , les Granits infufibles
par: les feux volcaniques , ,&, les Roches de Corne les plus fu-
fibles ;. enforte; quê; ces matières ; foumifes . au même degre de
feu, doivent-montrer dans leurs produits , les mêmes nuances
que, l a . Nature a miles dans; leur fufibilité. J’ai vu ces tranfi-
tions. nuancées, dans le F o r e z ., .dans les V o f g e s , ¡&. dans .toutes
les Alpes.. La petite .-partie (fe. ¡cette chaipe:j qui,,eft.(-décrite
dans ce: vo lum e , nous en' fournira pluiieurs .beaux exemples»
Il y a plus encore ; Un feul ro ch e r, un morceau meme plus
petit que le poing , peut renfermer toutes ces nuances . j en
ai troùvé fur l e c é t e a u d e Boify , & nous en verrons de pareils
dans les Alpes. Un de, ces morceaux , expofé à un. feu modéré*,
montre des nuances fuivies-, depuis la fufion complette
des Roches de Corne ou des Terres micacées, jufques a .l’imparfaite
fufion des Granits. J ’ e n a i fait moi-même l’expérience
fur un fragment de ce g e n r e , que j’avois rapporté de Chamouni,
les même*
ïéfultats.
Nuances
entre les
Granits &
les Laves
compactes.
Raifon de
ces nuances.
§. 18 2 . I l ne paroit -pas -non plus, que le Feld-Spath, au- Des Laves
R