Mélange
de feuillets
fchifteux ,
fpathiques&
quartzeux.
Village de
Paffy & fes
montagnes.
grande débâcle des eaux de la Mer a pu entraîner des rochers
des Alpes à de-très-grandes diftances.
§. 4 8 5. L e pied des montagnes que l ’on côtoyé à gauche,
eft, ou d’A rdoife , ou de cette Pierre calcaire b ru n e , à couches
m in ce s , dont nous avons déjà parlé.,
O n voit dans ces, Ardoifes des mélanges bien remarquables
de feuillets fchifteux noirs bien décidés,, & de couches ou de
feuillets minces de Spath.blanc calcaire.
O n en voit d’autres qui font mélangés de la même maniéré
avec du Quartz.
, C e s . feuillets font tantôt plans , tantôt ondes & tortueux;
dans quelques morceaux ils fe croifent à angles droits, enforte
que la pierre reffemble à un échiquier à très-petits carreaux.
I l eft inftruélif de voir des pierres fécondaires, & q u i, du
commun aveu de tous les Naturaliftes, ont été formées dans le
fein des eau x , préfenter des mélanges & des formes que l’oa
vo it fi fouvent dans les montagnes primitives.
J ’ a i réparé des milliers de feuillets de ces Ardoifes , fans
pouvoir, y découvrir le moindre vçftige d’aucun Etre organifé.
§• 487- J’ai déjà dit que la grande route laiffe à fa gauche
le village de Paffy , fi tué fur le penchant de la montagne.
Ce village eft fort grand , mais les vergers dont il eft entouré
ne Jaiffent appercevoir que l ’Eglife & quelques maifona éparfeî»
Au deffus de ce village font des bois, plus-haut des prairies,
& plus haut encore une chaîne de rochers calcaires très-élevés,
qui préferitent leurs efcarpemens à la chaîne centrale des Alpes.
A u contraire, de l ’autre côté de l ’Arve on ne v.oit qu’une
colline peu élevée, dont le fond eft d’Ardoife. Il n y a donc,
aucune correfpondance entre ces deux côtés de la vallée de
l’Arve.
§. 488- A p r è s que l’on a luivi pendant une heure -ou une
heure & d em ie , le beau chemin tracé en-lign e droite au fond
de la vallée , on arrive à .un petit hameau qui fe nomme Chéde.
Ici l’Arvè refferrée entre des rochers, ne permet plus que l’on
fuive fes b o rd s , il faut tirer .à gauche , gravir affez haut, fur
le penchant de la montagne.
§. 489. D e l ’autre côté de l ’Arve on voit le village de St.
Gervaïs , à l’entrée d’une vallée que nous fuivrous , en allant
à l’Allée-Blanche. On apperqoit même dans cette direction les
bafes neigées du Mont-Blanc,. q u e . nous laifferons: fric la gauche
en faifant cette route.
L e village de St. Gervais: eft élevé, de- 14 0 ou ? o o pied?
au deffus de l’A rv e ; leterrains.coupé'à.piç,.4 aiv§,eef,intervalle,
paraît en entier compofé de. fable» & de déb ris , aç-çumulés a
l’extrémité de cette vallée par le torrent qui pn fo r t , ou peut-
être par des torrens plus conûdérables, qui o;qt; ancieunpment
occupé la même place.
§. 490. L o r s q u e de Sallenche on veut aller droit a Cor-
major par l ’Allée-Blanche, on ne revient point traverfer l ’Arve
E f f 3,
Nulle cor-
rcfpondance
entre les ,c_6.
tés de la vallée.
Montée de
Chéde.
St. Gervais.
Route de
Sallenche à
St. Gervais,