Ordre des
différons
genres de
montagnes.
Réfumé dfe
cette vallée ;
nature de
fon fond.
Comparaison
des
montagnes
qui la bordent.
p. 30. ) de femblables mélanges de bancs calcaires & de
bancs fch ifteu x , mais beaucoup plus épais. Nous en verrons;
plufieurs autres exemples.
§. 4 7 7 . L e9 Ardoifes commencent donc ici à remplacer
les Pierres calcaires. C ’eft une obfervation générale , quoique
fujette à quelques exceptions, que dam les grandes chames,
on trouve au dehors les montagnes calcaires, puis les Ardoifes
, puis les Roches feuilletées primitives, & enfin les Granits,
§ , 4 7 8 . S t . Martín efi un village affez pauvre , au bord
de l ’A r v e , vis-à-vis de la ville de Sallenche qui efi. à un quart
de lieue de l à , de l ’autre côté de la riviere..
O n la traverfoit fur un beau fo n t d’une feule arche en
Marbre n o ir , mais l ’inondation, de Novembre 1 7 7 8 l ’a ren-
verfé. La route de ce pont à Sallenche , eft un beau chemin
en ligne d ro ite , qui traverfe le fond plat de la vallée,
§. 4 7 9 . L a vallée que nous venons de décrire a un fond
horizontal par-tout où elle eft d’une largeur un peu confidé-
rable ; fur-tout de Maglan à Sallenche, Ce fond eft compofé
de fa b le , de gravier & de cailloux roulés.
D ans ces parties où le fond eft large & p la t, on n’obferve
aucune correlpondance , ni entre les montagnes mêmes, qu i bordent
la vallée , ni entre les angles que forment ces montagnes : il
femble même au contraire , que l ’on voit des angles faillans op-
pofés à des angles faillans former des efpeces cfétranglemens ; phé-
nemene que j’ai obfervé dans plufieurs vallées des A lp e s , & fur-
tout dans celles de la Maurienne qui conduifent au Mont-Cenis.
E n t r e Clufe & Maglan où la vallée eft plus é tro ite , on
voit fréquemment' les angles faillans d’un cote de la vallee cor-
refpondre a des angles rentrans de la partie oppofée. Mais
les montagnes elles-mêmes ne fe correfpondent mutuellement
prefque nulle part, ni pour la hauteur, ni pour la continuité
des couches ; & cela vient de la grande inclinaifon & de
l’irrégularité de ces couches.
§. 480. D a n s cette va llé e , comme dans plufieurs autres,
ou voit fouvent des couches qui paroiffent h o r izon ta les, &
qui ne le font pourtant point. Toutes les fois que les couches
font coupées par un plan parallèle à* la commune feétion
du plan de ces couches avec celui de l’h orizon , leurs intervalles
fe préfentent du côté de leurs efcarpemens, comme des
lignes horizontales, quelle que puiffe être l’inclinaifon des
couches mêmes. La haute montagne que l ’on voit fous les
lettres g & h , dans la Planche I V , peut en donner un exemple
Ses couches paroiffent être horizontales, ou n’avoir du
moins qu’une pente très-douce vers la droite ou vers le Midi;
& cependant elles en ont une beaucoup plus rapide en arriéré
ou vers l’Orient.
Il ne fuffit donc pas de voir une montagne en face de
fes efcarpemens, pour prononcer fur la fituation de fes couches
il faut encore l’obferver de profil.
A i n s i , qnoique fur cette route on voie plufieurs montagnes
préfenter leurs couches féparées par des lignes horizontales | û
y en a cependant très-peu, dont les bancs foient reellement
parallèles à l’horizon.
E e e 2
Couches
inclinées ,
qui paroit
lent horizontales.