Accord de
■ces réfultats
avec les expériences
de
M. VOLTA.
Conclufion.
de nos p laines, doit cet avantage à une polition particulière,
il femble que l ’on peut conclure de ces épreuves, qu’en général
, l ’air à une certaine h au teu r, perd un peu de fa pureté.
J e ferais cependant plus réfervé à tirer des conduirons gé nérales
d’un auffi petit nombre d’obfervations, fi les belles expériences
de M. V o l t a fur l ’air inflammable , n’avoient pas
prouvé qu’il fe produit continuellement une quantité immenfe
de cette efpece d’a ir , qui étant beaucoup plus léger que l’air
com m u n , s’élève dans l ’athmofphere, & doit fe trouver en
plus grande abondance dans les régions les plus hautes. Ch
c e t a ir , lorfqu’il eft mêlé avec l ’air commun, le rend moins
propre à la refpiration & moins fufceptîble d’être abforbé par
le mélange de l ’air nitreux. V o y e z Letfere fn ll’ Aria infiam-
mobile, nativa délie paludi. Como 1 7 7 7 : ouvrage rempli de
génie , Sc dans lequel M. V o l t a a déduit de l’accumulation de
l ’air inflammable dans les couches les plus élevées de l ’athmofphere
, la folution.d’ un nombre de problèmes intéreffans pour
la Météorologie.
I l paroît donc d’après ces expériences & ces principe s, que
fi l’air des plaines baffes eft moins fa lu b re , parce qu’il eft
chargé des exhalaifons groffieres qu’il foutient par fa denfité •
■d’un autre c ô t é , l ’air des montagnes élevées à plus de cinq
o u fix cents toifes au deffus de la furface de la M e r , eft vitié
par d’autres exhalaifons , qui pour être plus légères que l ’air
commun , n’en diminuent pas moins fa falubrité ; enforte qu’ici
en co re , il y a un certain milieu dans lequel la denfité de l’air
e f t , toutes chofes d’ailleurs égales, la plus convenable pour la
vie & la fanté de l’Homme. Je Croirais que cette hauteur eft
celle des plaines Sc des grandes vallées de la Suiffe, qui s’élèvent
entre deux & trois cents toifes au deffus du niveau de
la Mer.
C H A P I T R E XI.
DE LA NATURE ET DE LA STRUCTURE DE LA
MONTAGNE DU BUET.
§. f 7 9 . J E rapporterai dans ce chapitre les obfervations que
je fis en 1 7 7 6 , fur les différentes efpeces de pierres dont
cette montagne eft compofée. J’ai déjà dit plus h a u t , que dans
ce dernier voyage , je n’ai pas eu là fatisfaélion de répéter ces
obfervations,, parce que la neige couvrait les parties les plus-
intéreffantes. Mais comme j’âvois pris en 1 7 7 6 des échantillons
de tous ces rochers, je les ai. revus & examinés à loifir;.
enforte que l’on peut compter fur l ’exaditude de leurs dénominations.
Je dois feulement avertir , que je fis ces obfervations
en paffant p ar le chemin le plus co u r t, que j’ai- indiq
u é 534.
§. y 80. L a- cime de là montagne du Buet eft coupée à
pic a u n e grande profondeur, du côté du M id i, & tfe ce même
côté elle ne préfente point de glaces ; des couches de neiges
d urcies, entaffées les unes par deffus les autres, recouvrent toute
fa fommité.
M a is à l’Eft , au-Nord & au Nôrd-O'ueft , les pentes de la
montagne qui fe prolongent à une grande diftance ,. fe terminent
par des murs de glace qui lui ont fait donner le
nom de g la c ie r , & qui forment réellement, un glacier du fécond
genre-, §. f 29.
Initodiiction.
Sommet déneiges
pi»,
tes..
Glaces an!
bas des pentes.
§. y 81 . Qn ne peut donc pas détacher des pierres du fommet; Nature des-,