Quelques-
unes de Tes
parties attirent
l'humidité
de l’air.
D’autres ne
l ’attirent
pas.
§. 2 6 4 . J’ai mis cette cryftallifation dans un lieu frais &
humide, elle a attiré l ’humidité de l’air , & fon poids s’eft
augmenté de 6 grains. J’ai décanté la partie qui s’étoit ré.
folue en liq u eu r, je l’ai de nouveau expofée à la chaleur du
S o le i l ,'e lle a donné encore une cryftallifation un peu ramifiée,
mais chargée d’une quantité proportionnellement plus grande
de ces tubercules arrondis que j’avois obfervés la première
fois : j’ai cru entrevoir que c ’étoient des p olyh ed res, mais je
n’ai pas pu déterminer précifément leurs formes.
C e s cryftaux fe font diffous avec une vive eifervefcence dans
l ’A cide vitr ioliqu e , & cette folution a donné en fe cryftallifant
quelques pointes bien décidées de Tartre v itr io lé , quelquet
rhomboïdes exahédres obliquangles, & quelques cryftaux ra-
mifiés de formes indéterminées.
§. 2 6 ) . Q jja n t à la partie ramifiée de la cryftallifation qui
ne s’eft pas réfolue en liq u eu r, j’y ai paffé promptement de
l ’eau pure pour emporter ce qui pouvoit y refter de la partie
déliquefeente, & je l’ai enfuite diftoute dans de l’eau diftillée,
i l s’en eft féparé une terre g r ife , du poids de ^ de grain, qui
à l ’exception de quelques particules calcaires, a paru totalement
indiffoluble dans les acides.
L a folution dégagée de cette terre par la filtration donne
en fe cryftallifant une ramification plus tranfparente , mai*
d’ailleurs allez femblable à la première, 8c parfemée auffi de
quelques globules ou polyhedres tranfparens.
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C et te matière faline s’eft auffi diftoute avec une vive effet-
vefcence dans l ’acide vitriolique, & cette diftolution a donne
une
u n e cryftallifation con fu fe , qui expofée au S o le il, s’eft couverte
d ’ u n e pouffiere blanche.
§. 2C6. Ces épreuves concourent à établir; que le fel Al-
fcali, qui entre dans la compofition de l’eau fulfureufe d’Etrem-
bieres, e ft mélangé ;
i*. D’un fel qui par fa déliquefcence, & par les cryftaux
de Nitre & de Tartre v itr iolé , dont il peut former la b a fe ,
reffemble à l’Alkali végétal.
2*. D ’un autre fel qui paraît avoir plus d’analogie avec
l’Alkali minéral.
! Maïs que l’un & l ’autre de ces fels font moins cauftiques,
plus chargés d’air fixe , & plus rapprochés de la nature des
Terres abforbantes, que les fels Alkalis que Ton retire par la
combuftion des plan tes, foit maritimes, foit terreftres.
§. 2 ff7 . JE viens à préfent à cette partie terreufe du réfidu ,
qui a refufé de fe diffoudre dans l’eau ( §. a 61 • Son Poids
s’eft trouvé de 14 grains £.
J ’a i dit qu’elle étoit compofée d’une poudre d’u n blanc tirant
fur le g r is , 8c d’écailles blanches & brillantes, ( §• a 60 ).
Ces é cailles, qui font vraifemblablement de la Sélémte, font
indiflolubles dans les acides ; mais la terre grife s’y diflout en
entier & avec eifervefcence. Pour connoître la quantité relative
de ces deux matières, j’ai pefé y grains du refidu mélangé
des écailles & de la t e r r e , j’ai verfé fur ce mélange, de
l’efprit de Nitre affoibfi, dont j’ai aidé l’action par la chaleur;
D d
Conelufio»
fut la nature
de ces Alkalis.
Partie terreufe
du réfidu.