tiiatîon de
fcs couches.
de fa nature ) , eft eompofé de couches calcaires. Les unes
ont leurs plans dirigés du N o r d -N o r d -O u e f t au S u d -S u d .
Eft. On voit très - diftinélement cette fituation dans uIle
grande maffe de couches bien planes & parallèles entr’elles,
qui font appuyées contre l ’extrémité orientale de la longue
arrête qui forme le fommet de la montagne : on reconnoît
aulli la même fituation dans des bancs qui font au pied du
précipice au Nord-Nord E f t , au delfous de cette arrête : mais
la cime e lle-même, quoiqu’elle foit coupée à pic jufques au
bas de ce p ré c ipice , ne préfente que des couches brifées dont
on ne démêle point la pofition.
O n trouve aufli des bancs - dirigés du Nord - Nord - Eft au
Sud-Sud-Oueft ; & cette L fituation paroît être la plus fréquente
dans la partie feptentrionale & occidentale de la montagne,
Ainfi du côté du Couchan t, immédiatement au delfous de la
tête qui forme la pointe la plus haute du M ô le , on voit des
bancs ve rticau x , dont les plans courent fuivant cette direélion.
Ces bancs font d’ailleurs remarquables par leur co u leu r , qui
eft d’un rouge v in eu x , p a r le .p e u d’épaiffeur de leurs feuillets,
& par des fentes qui coupent perpendiculairement les plans
de ces feu ille ts , en faifant avec l ’horizon des angles quelquefois
obliques, mais; droits pour l ’ordinaire. La plupart de ces
fentes font remplies de Spath blanc calcaire.
On retrouve cette même direélion du N o rd -N o rd -E ft an
Sud-Sud-Oueft, dans des bancs prèfque verticaux, que l ’on voit
fortir de terre, fur le fentier qui defcend du fommet du Môle,
au bourg de St. Joire, près des granges de la CMarre, dont
l ’élévation e ft , liu„mt pobfervation de. M. Pi c t e t , de 424
toifes au delfus du L ç . A rE ft de m mém£S granges f on
TOit aufli de grands rochers blancs, coupés à pic, dont les I couches verticales ont la même direélion. Et enfin, en fui- I yant toujours le même fentier , immédiatement au delïus des
I champs de St. Joire, on traverfe encore des bancs verticaux,
I dont la direélion eft toujours la même.
C e t t e fituation des couches orientales & feptentrionales du
I Môle eft bien remarquable, en ce que les plans de ces cou-
I ches ne font point parallèles à la longueur oü au plus grand
I diametre de la montagne, comme cela fe voit communément ;
I mais le coupent au contraire , exaélemcnt à angles droits.
I L e s couches qui, au Sud-Oueft, forment les bafes du Mole,
! efcarpées au delfus de la Bonne-Ville, fe rapprochent d’être
I parallèles à la longueur de la montagne : elles courent à-peu-
I près du Nord-Oueft au Sud-Eft. Celles-ci, de même que les
I précédentes, paroilfent avoir été rongées par les anciens cou-
I rans qui defcendant des Alpes, ferroient de part & d’autre
I les flancs de cette montagne.
Q jjant aux efcarpemens des couches du Mole, on peut I obferver qu’ils fuivent la loi que j’ai expliquée dans le paragraphe I précédent. Car toutes celles qui font inclinées , s’élèvent I ou contre la plaine du Lac, ou contre la vallée des Bornes, I qui n’eft féparée de cette plaine que par le Mont Saleve.
§, 287. L es pentes rapides des bancs dont eft forme le
Il Môle, les direétions variées de ces mêmes bancs font auffi
conformes à une obfervation générale & importante; que les
■ montagnes fêcotrdaires font d'autant plus irrégulières Ci?
J clinéer, qu'elles s'approchent pins des primitives.
Obfervaw
tions générales
fur les
inclinaifons
de ces co&»
ches»