qui renferment
des
parties hétérogènes.
Bafalte
parfemé de
grains de
F eld-Spath.- '
Vitrification
de ce
Bafalte.
quel M. D e sm a r e s t donne le nom de Spath fu fib le , foit la
matière de la pâte fondue q u i, dans certaines Laves ou Ba-
faltes, renferme des grains entiers & non fondus. Le Feld.
Spath eft comme je l’ai déjà d it, trop réfractaire ou de trop
difficile fufion ; & lorfqu’enfin 011 vient à bout de le fondre,
il donne conftamment des verres tranfparens, très-durs, rem.
plis de bulles microfcopiques, qui n’ont aucune reffemblance
avec la pâte fondue de ¡ces Laves & de ces Bafaltes. Les cryf.
taux de cette p ie r r e , même après avoir fubi îaétion du feu
vo lcan iqu e , confervent la propriété de donner des verres de
ce genre.
J ’a v o is détaché moi-même un fragment d’une de ces colonnes
bafaltiques fi remarquables, que M. D e s m a r e s t a ob-
fervées dans un endroit nommé la Cour, fitué près des bains
des Ments-Dor. Ces colonnes contiennent une quantité, de
cryftaux blançs de Feld-Spath, qui paroiifent c a l c i n é s & fe
brifent entre les doigts ; mais dont on recOnnoit encore les
lames brillantes & reétangulaîres.- La pâte qui renfermé ces
cryftaux eft op aque , d’un gris cendré , d’un grain alfez grof-
f i e r , & parfemée de petites aiguilles de Schorl n o i r , fans
aucun mélange de Quartz.
J’ai expofé à un feu violent quelques fragmens de c e Bafalte.
Ils fe font fondus & réunis en un culot çomplettement vitrifié.
L e fond de ce verre vu en maiFe, paraît n o ir , brillant,
& parfemé de quelques bulles de la grandeur d’un grain de
Mil. Mais fur ce fond no’i r , on diftingue des places claires,
qui vues contre le jour j§ paroiifent tranfparentes, fans couleur
& fans bulles ; & qui obfervées à la lo u p e , Iailfent voir des
bulles d’une petitelfe extrême. Q n recounoît donc là le verre
fourni par les cryftaux de Feld-Spath ;• il conferve toujours les
mêmes caraéteres.
Q u a n t à la pâte qui fait le fond du Bafalte, je crois qu’ elle
vient d’une Roche de Corne ou d’une Terre micacée. La ma-
fiere de ces colonnes paraît donc avoir été une efpece de
Porphyre tendre , à bafe de Roche de Corne ou de Terre mic
a c é e ; comme on en trouve dans nos montagnes & dans
celles du Forez.
U n e Lave à yeux de P e rd rix , que j’ai détachée de la Somma
@u de l’ancien Véfuve a donné un Tond noir vitrifié, parfaitement
femblable à celui de la Cour; mais les grains polyhe-
dres de cette Lave , font demeurés abfoliiment inaltérés, même
dans- le feu le plus v io lent; ce qui prouve en paifant, que ce
ne font ni des Grenats, ni des Schorls.
§. 18 3 . lu paraît donc qu’en général, la Pierre de Cóme
ou lés :efpeees tendres de S ch o r l, foit cryftallifé ¿Toit en maffe,
que la- Nature a répandues en fi grande profufion dans les
montagnes primitives, & dans celles qui font intermédiaires
entre lés primitives & les fécondaires, ont fourni la plus grande
partie des Bafaltes & des'Laves homogènes >; & q u e ;cès mêmes
pierres ont formé le fond de la plupart de ces Laves & de
ces Bafaltes, qui dans une pâte h om o g en e , renferment des
grains de Q u a r t z , de Feld-Spath, ou d’autres matières réfrac-
taires.
L es Argilles calcaires, ou les Marnes & les Pierres mar-
neufes, & quelques efpeces de Terres micacées, dont la fufion
R »
Et d’une
Lave à yeux
de Perdrix.
Réfumé fur
la matiece
des différentes
Laves.