B ’autres
tournés vers
le même
point du
Ciel.
Les bancs
inclinés du
Jura s’unifient
aux
bancs horizontaux
des
plaines qui
le bordeut.
l ’oppofite de cette même D en t, une autre chaîne de montagnes
a fes couches efcarpées & montantes contre le Midi.
D e même au deffous de Befançon, le D o u x coule entre
des collines calcaires qu’il femble avoir partagées ; leurs cou.
ehes qui fe[regardent, femblent chercher à s’appuyer encore les
unes contre les autres.
§. 344. D ’ a u t r e s vallées fqht bordées par des montagnes,
qui ont aufli la forme de demi-voûtes , mais dont les efcarpe.
mens regardent du même côté ; il y a même des parties du
Jura dans lefquelles on voit plufieurs chaînes de fuite tourner
toutes leurs efcarpemens vers la même partie du Ciel. Telles]
font la plupart des dernieres collines du Ju ra , dans les bail,
liages d’O rgelet & de Lons-le-Saulnier ; il en eft peu qui n’ayent
leurs couches taillées à pic à l ’Oueft-Nord-Oueft, du côté des
plaines de la Franche-Comté, tandis qu’elles defcendent par dei
pentes douces vers l’Eft-Sud-Eft, ou vers l’intérieur du Jura.
§. 3 4 f . Q u a n t aux plaines au bord defquelles fe terminent
les baffes montagnes du J u r a , elles ont pour fond ou pour
b a fe , des bancs calcaires qui font horizontaux , ou du moins
peu inclinés à l’horizon. Ainfi auprès de Rheinfelden, j ’ai vu
le Rhin creufer fon lit entre des bancs calcaires, à-peu-près
horizontaux : en continuant de m’approcher de B â le i j’ai vu
à une demi-lieue de C ren za ch , une colline que l’on peut regarder
comme une des dernieres de cette partie du Jura, &
dont les bancs font calcaires & horizontaux. D e même fur
la route de Dijon à D o le , on voit çà & là , que la pierre
calcaire, qui fait le fond de la plaine de Jenlis, eft difpofée par
jbancs horizontaux.
J’ai
J ’a i fait la même obfervation dans les environs de la ville
de D o le , & fur la route de Dole à Befançon.
L es bancs qui conftituent ainfi les bafes de ces p lain es , pa-
jroiiTént être la continuation de ceux du Jura; leur riature intimé
, leur couleur , les foffiles qu’on y trouve , font les mêmes
L e dans les petites montagnes qui terminent le Ju ra , au def-
jius de ces plaines.
I §. 34^. P o u r réfumer en peu de mots les idées que je me
forme de la ftructure du Jura ; je dirai que je crois qu’il eft com-
jpofé de différentes chaînes à-peu-près parallèles entr’e lle s , & à
plies des A lp e s , mais tirant un peu plus du Nord au Midi :
que la chaîne la plus élevée & la plus voiüne des Alpes, a eu
originairement la forme d’un dos d'Ane, dont les pentes partent
[du faîte , recouvrent les flancs & defcendent jufques aux pieds
■de la montagne : que les chaînes fuivantes du côté de l’Oueft,
jfont compofées de montagnes graduellement moins élevées &
moins etendues ; que les couches de ces montagnes ont généralement
la forme de voûtes entières ou de moitié de voûtes;
p qu’elles viennent mourir dans des plaines, qui ont pour bafe
pes bancs calcaires tout à fait horizontaux de la même nature
que ceux du Mont Jura-, & qui furent peut-être anciennement
continus avec eux.
§• 347- Re Jura eft en entier compofé de Pierre calcaire.
ÏÏ y a pourtant vers fon extrémité feptentrionale quelques montagnes
qui font recouvertes de Grès. L e Bcezeberg, par exem*
;Pfe > ne montre que du Grès fur fa pente orientale ; mais
iquand on le defcend à l ’O u e ft, on trouve au deffous du Grès,
fes bancs calcaires qui lui fervent de bafe.
N n
Réfumé
général de la
ftru&ure do
Jura.
Genres de
pierres dont
eft compofé
le Jura.