nuit étoit accompagnée de flammes. L’enfemble de ces
obfervations faifoit croire à tout le monde , qu’indubitablement
il s’étoit ouvert là un Volcan. Pour moi, j’examinai
la prétendue cendre, & je ne trouvai qu’une pouffiere com-
pofée de Marbres pilés ; j’obfervai attentivement la fumée,
& je ne vis point de flammes, je ne fentis aucune odeur
de fouffre ; les fonds des courans & les fontaines que j’exa-
minai avec foin , ne me préfenterent abfolument aucun indice
de matière fulfureufe. Perfuadé d’après ces recherches qu’il
n’y avoit là aucune folfatare enflammée, j’entrai dans la fumée,
& quoique feul & fans aucune e f c o r t e je me tranfportai
fur le bord de l’abîme ; je vis là une grande roche qui fe
précipitoit dans cet abîme, & j’obfervai que la fumée n’étoit
autre chofe qu’une pouffiere élevée par la chûte des pierres.
Je recherchai & je trouvai alors la caufe de la chûte de ces
rochers. Je vis qu’une grande partie de la montagne fituée
au deflous de celle qui s’ébouloit, étoit compofée de terres
& de pierres, non pas difpofées en carrières ou par lits,
mais confufément entaffées. Je reconnus par là qu’il s’étoit
„ uniformemente credere che iv i uh
, , Vulcano aifolntamente fi ritrovaffe. Jo
, , efaminai la creduta cenere , e ritrovai
, i una polvere formata da marmi p e f t i,
, , offervando attentamente il fumo , non
v, vidi fiamme, non fendi odore di zolfo,
„ efaminati li fondi de correnti e fon.
, , tane , non ricconobbi verun fegno di
„ materia fulfurea ; onde perfuafo che
„ iv i zolfatara accefa non fi ritrovaffe,
,, entrai nel fumo e benché fo lo , e fenza
, , veruna fcorta, mi portai fu la voragì-
„ ne , e quivi vidi una vada rocca che
„ andava precipitando , ed olfervai che
„ i l fumo altro non era che una polvere
, follevata dalle cadute pietre. Rintra.
. d a i allora la caufa del diroccamento.
, Vidi una grande parte della montagna
, fottonofta al diroccamento formata
i di fallì e te r ra , non già a carriere o
i Arati d ifp o d i, ma ammaliati alla fin-
, fu fa , onde conobbi edere altre volte
, fimili rulne nella delia montagna av-
, v enu te , dopo le quali la grande rocca
, che in qued’anno e caduta n’era
rimada priva di fodegno e con un»
ftrapiombo grandidìmo ; queda era
compoda di carriere o rizontali, due
delle q u a li, le più bade , erano di
lavagna o pietra a fogli fragile e di
„ déj*
£ déjà’fait dans la même montagne, de femblables éboulemens,
| à la fuite defquels le grand rocher qui eft tombé cette année,
„ étoit demeuré fans appui, & avec un furplomb confiderable.
„ Ce rocher étoit compofé de bancs horizontaux, dont les
„ deux plus bas , étoîent d’une Ardoife ou pierre feuil-
„ letée, fragile & de peu de confiftance : les deux bancs au
„ deffus de ceux-ci étoient d’un Marbre femblable a celui de
„ Forto-venere, mais rempli de fentes tranfverfales a fes cou-
•„ ches. Le cinquième banc étoit tout compofé d’Ardoife à
feuillets verticaux entièrement défunis, & ce banc formoit
„ tout le plan fupérieur de la montagne tombée. Sur le
„ même plan il fe trouvoit trois Lacs, dont les eaux pene-
„ troient continuellement par les fentes des couches, les fé-
„ paroient & décompofoient leurs fupports. La neige , qui
„ cette année étoit tombée en Savoye en fi grande abon-
„ dance que de mémoire d’homme on n’en avoit vu autant,
„.ayant augmenté l’effort, toutes ces eaux reunies produiGrent
„ la chûte de trois millions de toifes cubes de rochers, vo-
„ lume qui feul fuffiroiî pour former une grande montagne.’
„ Dans la relation que j’écrivis de la chûte de cette mon-
„ tagne, & que j’envoyai à S. M ., avec un deffin de la mon-
„ tagne même, je rendis plus exaélement compte de la caufe
„ poca coiififtenza , le due carrière fo-
„ anno tal quantità di neve’ caduto .in
„ vrapode erano d’un marmo fuhile al
„ Savoia , che a memoria d’uomeni non.
„ Porto-venere, tutto sfefo a traverfo
fe ne vide l’egu a le , accrefciùto lo.
„ di carriera. Il quinto Arato era tutto
i, formato di lavagna a fogli verticali
„•tutti difuniti, e quefto, formava tutto
„ .il.piano fuperiore della montagna, ca-
n duta. Nello ftédo plano tre laghi fi
„ -ritrovano , le acque di quali di con-
„ tinuo penetravano per le aperte car-
11 r ie re , e feparando le deife:, e mar-
» ciendo l’appoggio, effendoin qiled’.
„ sforzo , ne nacque il diroccamento de.
,i madì di tre millioni di tefe cubiche ;
,4 materiale che da fe folo potrebbe for-.
„ mare un gran monte. Sotto le ruine.
,, poi redarono fei ca fe , fei uomeni, e
„ molti animali. Nella ftoria che io
, , foriffi di tal. ruina da me inviata a
,, S. M. con un efatto difegno di quella
„ montagna, diedi più elàttamente conto
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