tre le Mont-Blanc. Leurs couches defcendent par conféquent
vers la vallée du Repofoir , fituée à leur pied au Nord-
Oueft.
Couches
différemment
plo-
yées & entre
lacées.
Suite des
con fi derations
fur les
couches ar-
■%uees.
M ais au pied des efcarpemens de cette même chaîn e, on
voit une rangée de baffes montagnes, parallèles à fa direftion,
inclinées en appui contre fes : efcarpemens, & qui defcendent
en pente douce vers Sallenche; de même encore une fois
qu’au Mont Saleve.
§. 4 7 ? . D e la cafcade jufques à St. Martin, on Voit fréquemment
à fa gauche des couches finguliérement contournées,
& toujours dans cette efpece de Pierre calcaire b ru n e , que
nous fuivons depuis fi long-tems. Quelques-unes de ces. couches
forment prefqu’un cercle entier; les plus remarquables
font à une demi-lieue de la cafcade. Elles repréfentent ides
arcs dont les convexités fe regardent à-peu-près comme dans
n u ) ( ; mais avec des plans fitués obliquement entre les deux
co n v e x ité s , •& des couches planes & horizontales, immédiate-
ment au deifus de l ’arc de la gauche.
C es diverfes couches font fi bien fuivies dans tous leurs
con tou rs, & fi finguliérement entrelacées , que j ’ai peine à
croire qu’elles ayCnt été formées dans une fituation horizontale
, & qu’enfuite des bouleverfemens leur ayent donné ces
pofitions bifarres.
D éjà il faudrait fuppofer que ces bouleverfemens fe font
faits dans un tems où ces couches étoient encore molles &
parfaitement flexibles, car on n’y voit rien de rom p u , leurs
courbures, même les plus angulaires, font abfolument entières.
E n s u it e
Ensuite il faudroit que ces couches, dans cet état de mol-
leffe , euffent été froiflees & contournées d’une maniéré tout-
à-fait étrange, & prefqu’impoffible à expliquer en détail. D ’ailleurs
des explofions fouterraines rompent, déchirent , & ne
foulevent pas avec le ménagement qu’exigeroit la confervation
de continuité de toutes ces parties.
L a cryftallifation peut feule à mon a v is , rendre raifon de
«es bizarreries ; nous vo yon s , comme je l’ai déjà d i t , des
Albâtres , formés pour ainfi dire fous nos y eu x , par de vrayes
cryftallifations, dans les crevaffes & dans les cavernes des montagnes,
préfenter des couches dans lefquelles on obferve des
jeux tout aufli finguliers.
Je ne répugnerais donc pas à c r o ir e , que le rocher de la
çafcade a pu être formé dans la fituation dans laquelle il fe
préfente ; fi ce vuide à fa droite , fes co u ch e s , q u i , bien que
fuivies, montrent pourtant quelques ruptures dans les flexions
un peu fo r te s , & fes grands bancs de cette pierre grife comp
a re , qui n’eft point fi fujette à ces formes bizarres, n’éta-
blilfoient pas une différence fenfible entr’elles & celles que
nous venons d’examiner.
§. 4 7 6. U n peu avant d’arriver à St. M a rtin , on voit les
premières Ardoife de cette route. Leurs couches font entremêlées
des couches brifées & tourmentées d’une efpece de
Marbre n oir , fra g ile , épaiiïes de trois à quatre pouces. Ces
pierres mélangées forment un monticule fur la gauche du
chemin.
Première»
Ardoifes :
leurs couches
alternent
avec
des couches
calcaires.
J ’ai obfervé dans l’Apennin ( Journal de Phyfique, Tom. V I I ,
E e e