Cartigny.
Roches de
Çartigtiy.
cun ordre , que ce font des débris de montagnes de tout genre,
arrondis & mélangés par les eaux ; que pour l’ordinaire les
cailloux, applatis, font pofés' dè plat ; que- les couches en fe
prolongeant changent fouvent de nature , & fouvent; font; en,
tremêlées de lits de fable ou d’A rgille. •
D a n s divers endroits, les cailloux font liés entr’e u x 'p a r un
gluten Calcaire , ,& forment des Poudingues affez folides ;
comme à Soufterre, à la Bâtie. Ordinairement c ’eft dans la
partie la plus baffe qu’ils font, ainii agglutinés,
§. y y. O n le voit à Gartign y, lieu qui deviendra célébré
par les obfervations Phyfiques & Météorologiques de. M ._ P i c t e t ,
qui. y p affe ordinairement les. étés..
L e village eft fitué für un plateau fort- étend u,. élevé de
1 7 8 pieds au deffus du niveau du Lac. Le Rhône qui paffe
au pied de ce plateau, a 7 7 pieds de p en te , de-Geneve au
deffous de Cartigny ; & par conféquent la riviere coulé
a y y pieds, plus bas que la plaine , fur laquelle eft fitué le
village.
T o u t e cette hauteur de i y y pieds eft coupée à pic au
deffus du Rhône , dans un endroit qu’on nomme les Roches
de Cartigny. Le- terrein miné par des fources qui coulent
entre les te r re s , a effuyé des éboulemens confidérables ; mais
les . parties, les mieux liées fe font, maintenues & forment çà
& là , des efpeces de tours ou de pyramides irrégulières, d’uue
très-grande hauteur. Ces pyramides qui menacent ruine, vues
du bord du. p ré c ip ice , forment un afpéét fauvage & terrible,.
D E G E N E V- E. Chap. iM 37,
■) ’ qui contrafte finguliérement avec le charmant payfage , que
1 pon voit de Pautre côté du Rhône.
Si l’on defcend jufques au lit du Rhône en côtoyant ces
I efcarpemens, on voit que le terrein eft compofé-; premiérè-
I ment de terre végétale ; enfuite de lits, horifontaux-, de fable
■ & de gravier,; puis de lits plus épais- d’un fable très-fin.
Tous ces lits forment enfemble une épaiffeur d’environ 60
■ p ieds, & font fuivis d’une couche d’Argille prefqu’indivife,
I épaiffe d’environ 70 pieds, & mélangée çà & là de cailloux
S épars..
S o u s cette Argille on trouve des lits de fable , de. gravier
& de ca illou x, qui forment entr’eux les i a y pieds qui
I reftent jufques. au lit de la riviere. Dans la moitié fuperieure
de cet e fp a ce , les cailloux font libres & rou lan s, mais
dans la moitié inférieure ils font liés par un gluten calcaire
qui en forme une efpece. de Poudingue. On trouve que -
! quefois dans le s . interftices de ces pierres du Spath, calcaire
I eonfufément cryftalliie en lames reitangulaires..
. "
§ y 5. Des bords du Rhône les collines s’élèvent grad uel-
lem en t.à droite & à, g a u c h e , jufques au pied des. montagnes»
qui bornent notre horifon»
1 A in s i , au levant de Cartigny-, on trouve le côteau. de Cha-
lo u x , élevé de 2 y q pieds au deffus du Lac. H eft. en entier,
compofé. de Molaffe ou de Gres tendre.
O n a ouvert à une petite diftance du pied de ce côteau-,
■
Côteau dé
Chaloux..
Car rie reo
de» Grès*.