Ardoifes
des toits.
Rognons
durs dans
les Ardoifes.
de chacun de ces deux genres foient des pierres manifeftement
différentes, on ne peut pas s’empêcher de reconnoître que
certaines efpeces fe rapprochent a f fe z , pour que l’on foit em-
barraffé à déterminer le genre auquel elles appartiennent.
§. i o f . L ’e s p e c e la mieux caradérifée dont j ’aye trouvé des
fragmens parmi nos Cailloux rou lés, eft d u re , lé g è r e , fon o re ,
& fe rapporte à celle que M. W a l l e r iu s a nommée Ardejia
tegularis, Sp. i ^ 7.
C e t te Ardoife expofée au f e u , fe gonfle cpnfidérablement,
& fe change en une fcorie fp on g ieu fe , d’un gris verdâtre au
dedans , & bronzée au d eh o r s , femblable aux fcories volcaniques
, & fi légère qu’elle furnage à l ’e a u , & même à l’efprit-
de-vin. Un feu plus vio lent & plus long-tems continué l ’af-
ia if f e , & la rend plus denfe ; elle conferve cependant toujours
•une quantité de bulles.
§. 10 6. L es Ardoifes de nos montagnes renferment fourent
des rognons fo lid e s , beaucoup plus durs que les lits feuilletés,
dans lefquels ils ont été formés.
C es rognons fe trouvent épars & roulés dans nos environs,
•leur dureté eft quelquefois affez grande pour qu’ils donnent
de vives étincelles , quand on les frappe avec l’acier. Ils prennent
alors un très-beau poli.
C es efpeces dures renferment prefque toujours des nids de
Pyrites cubiques jaunes, qui fe terniffent à l ’air..; mais fans tomber
en efflorefcence.
M. 'W a l l e r iu s fait mention de cette pierre fous le nom de
ückiftus reniformis, Sp. 1 6 4 ; mais il n’en décrit aucune qui
ait connue la n ô t r e , la dureté du Jafpe.
C e t L e Pierre n’a pas feulement la dureté du J a fp e , elle a
auffi fa confiance dans Je feu. Des fragmens exempts de Pyrites
, expofés au feu le plus v io le n t , ont confervé leurs formes >
leurs angles.vifs, & ne fe font ni affailïes ni agglutinés; mais
leur couleur noire s’eft changée en une oouleur cuivrée , brillante
au dehors, & grife au dedans. Ils ont .auffi perdu la
fineffe de leur grain & l’on apperçoit quelques bulles dans:
l’intérieur» .
;S T E A T I T E 0 ET F I E R RE OLE AI RE.
§ . 10 7 . L a Pierre Ollair.e ne nous arrêtera pas long-tems,
fa furface douce & prefqu’onctueufe au toucher , fon peu de
dureté lorfqu’ ellè n’a pas fubi l’action du f e u ,. & celle qu’elle
prend après y avoir été expofée ;. fon infufibilité ; la terre de
Magriéfie dont elle contient une quantité confidérable, la rendent
très-facile à, reconnoître.
L ’e s p e c e de cette pierre, la plus commune dans nos-environs,
eft celle que M. W a l l e r iu s a défignée fous le nom de Stea-
tites ferpentinus vtridis grm u la r is , Sp. 1 8 7 . Far. «s Elle ref-
femble donc à la Serpentine de Z oeblitz en Saxe, dont on fait
fur le tour un nombre de différens ouvrages, & elle eft effen-
tiellement d e là même nature; mais fa dureté, qui eft-beaucoup
plus grande » ne permet pas de la travailler comme celle de-
Saxe. Elle n’eft- cependant, pas affez dure pour- donner des.
étincelles contre l’acier. Sa couleur eft ordinairement verte
Ses earat-.
teres.
Serpe ntijie,'