■pierres
¿ans içfquel-
les on le
trouve.
diquer. L e feu l.d on t il n e parle p as, e’eit la partie calcaire;
mais je me fuis convaincu de fon exiiîence dans toutes les e t
pèces de. notre pays que j ’ai examinées , & même dans un
morceau ; de . I Scîforl n o ir volcanique, que j ’ai rapporté d’Au.
vergue ( i V La preuve en e il auffi fure que facile , je fais
bouillir de l’efprit-de-Nitre fu r .d u Schorl pulvérifé, je filtre
une .‘partie de cette dé co^iqn , j’y ajoute un peu. d’ eau diftil.
lée , & je laiffe tomber fur ce mélange quelques gouttes d’Huile-
d e -V itr io ï; au bout de 12 ou r y h e u r e s , il fe forme dans.,
ce mélangé une quantité affez confidérable de eryftaux en ai-
guilles'j d’une Sélenité compofée de la T e r re calcaire enlevée
à l’acide nitreux.par l ’acide vitriol ique.
§* 9 !• L e Schorl eil très-commun dans les cailloux roulés
de notre L a c , & des collines qui: l ’entourent ¿ m a is gj eil très-
rare de le trouver pur.'
Q u e l q u e f o i s il fert de matrice à d’ autres pierres , aux Gre-
•nats par exemple ; d’autres fois il elt lui-même lo g é dans des
matrices étrangères, dans ,le Quartz > dans le Feld-Spath-, ou
dans les Granits mélangés de ces deux genres.: Souvent il
■forme des'veiries dans des cailloux d’un genre différent.. On
■ ( i ) J*ai pYis ce SchorÎ à 3 lieues de ;
Clermont, fur une colline volcanique , !
nommée la Chana. On trouve là cette
pierre fous la forme- d é grands eryftaux
noirs hexagones, libres & épars dans l'a
terre : les Uns à deiUi fondus par raétiônr
du feu , ont leurs angles émoufles ; les;
autres foni: encore entiers. M. M u s s iEfi,j
Apothicairè de Glérmont^ aufli Savant
Îîafcuralifte que profond: Chyniifte , eut là
complaifance de me conduire fur cette
Colline, & dans plufieurs autres endroits
intéreflans des environs dé Clermont. Il
eutihême la bonté de rae donner plufieurs
beaux morceaux de là collection des
prôdudtions'hafitreiles de FAuve-rgne. Je
faifis avec eftiprelTement cette oeCafion
*dè lui térnUignér -mon eftime nia re?
:cohnûiiTânô&f)r ! 8
le trouve très-fréquemment mêlé avec la Lierre de C o rn e , &
même enfin avec le Spath calcaire..
J e m’expoferois à des répétitions, fi je décrivois ici ces différentes
efpec.es ; il vaut mieux renvoyer ces détails à la def-
cription. des; roches compofées dans lefquelles nous les trouvons..
§. 92. Je dois cependant dire un mot de deux efpeces remarquables.
L ’une eft eryftallifée en prifmes à fix cô té s , terminés
par des plans perpendiculaires à leur axe. C ’eft le Ba-
faites cryjlallifatus, W . Sp. i y o - Ces eryftaux fout n o ir s ,
renfermés dans une Roche blanche,, dont le fond eff un Feld-
Spath mélangé de Mica & de Quartz. Ils reffemblent parfaitement
à ceux que l’on rencontre fi fréquemment dans les matières
volcanifées, & leur exiftence dans cette ro ch e , qui finement
n’a point éprouvé l’action du f e u , démontre bien l ’erreur
de ceux qui ont prétendu que les Schorls ont tous ete eng.eu-
drés par les feux fouterrains ( 1 ) ,
§. 93. C e t t e erreur u’éft pas la feule dont les eryftaux de
ce genre ayent été le fu je t L e bon Chanoine R icu p e r o , le
même dont M. B r id o n e parle avec é lo g e , dans l ’hitéreffante
relation de fes voyages en Sicile & à Ma lth e , me dit à Catane en
17 73 , que fur la fin des éruptions , l’Etna vomiffoitune quantité
de Pyrites, Ce fait me parut mériter d’être approfondi, parce
qu’il poiivoit fervir à vérifier l’idée la plus probable que l’on.
ait conçue fur l ’origine des feux fouterrains ; favôir. qu’ils font
dûs à l’inflammation fpontanée des Pyrites fulfureufes, accumulées.
Schovî pri£
matique
hexagone*.
Erreur d o n t
ce Schoil 3'
¿té le fujet».
( 1 ) M. de F au jas a traité à fonds la I fes Recherches fur les Volcans, p.
^ueftion.de l'origine des Schor ls, dans 1 & fuivantes.
L 3-