de l’autre
côté de T Arv
e.
Collines
à? Ardoifes.
Blocs de
Granit.
Petit Las
au deffus de
Çhéde.
à St. M a rtin , mais on fuit fa rive gauche & l’on vient palier
à St. Gervais.
Je fis cette route en 1 7 7 4 . Elle côtoyé l’Arve fur le peu.
chant de montagnes peu élevées , ou plutôt de collines qui
dans cet intervalle bordent la rive gauche de cette riviere. Ces
collines font d’A rd o ife , mais parfemées de grands blocs de
G ranit, qui ont été tranfportés là par d’anciennes révolutions.
U n de ces blocs mérite d’être obfervé ; ia furface de vingt
pieds de diametre, eft parfaitement plane , & il paroît en en-
tier compofé de tables femblables, parallèles entr’elles.
Je comptai une lieue & demie de Sallenche à St. Gervais,,
& une lieue de St. Gervais à B io n n a y , où nous viendrons de
Chamouni prendre la route qui conduit à l ’Allée-Blanche.
Je reviens à celle de Sallenche à Servoz,
§. 4 9 1 . A près avoir gravi pendant une petite demi-heure, I»
montagne de C h ed e , on peut fe repofer agréablement auprès
d’un joli réfervoir qu’on dirait avoir été creufé p a r la Nature,
pour retenir les eaux d’un ruiffeau qui tombe de la montagne.
Ces eaux d’une limpidité parfaite, entourées de grands arbres
qui fe répètent fur leur furface. toujours | tranquille, bordée?
d’un côté par un rocher couvert de m o u fle , & de l’autre par
une prairie charmante, réveillent au milieu des afpeds fauvages
de ces hautes montagnes , des idées fi calmes & fi douces
que l’on a peine à s’en arracher;
E n fortant de ce réfervoir, le ruiffeau paffe fous le chemin.
tombe en cafcade & fait tourner des moulins conftruits fur
fon pairage.
M r . B o ü r r i t a peint ,1e Mont-Blanc du bord de ce petit
Lac. Les eaux du Lac & les arbres qui l ’en tou ren t, forment
le devant du tableau ; plus loin font les montagnes boifées
de l ’autre côté de l’A rv e , & par deffus leur fommet s’élèvent
les cimes neigées du Mont-Blanc. Ce tableau eft du plus,
grand effet 5 il répond parfaitement à la beauté du fite.
§ . 4 9 2 . Un peu au delà de ce jo li L a c , l’Arve fe précipité
avec un fracas te r r ib le , entre des rochers entoiles au fond
d’une ravine creufée à la profondeur de pluGeurs centaines
de pieds , & préfente un fpeétacle qui fait un fingulier con-
trafte avec la douceur de celui que l’on vient de quitter.
UN petit, fentier defcend le lo n g dès bords efcarpés de cette
ravine, & traverfe l’Arve fur un pont de b o is , étroit & peu
folide , que l’on a fort à propos nomme p i pont aux Chevres ;
parce qu’il femble effectivement n’avoir été fait que pour pet
animal aufli hardi que léger. Ce fentier & ce pont eondui-
fent à Chamouni par une route plus eourte d’une lie u e , mais*
qui n’eft guere praticable qu’à p ied ; je l ’ai faite deux fois
en 1 7 5 4 .
M a i s aujourd’hui nous fuivrons la route de Servoz , qui,
bien que moins fau v a g e , n’eft. pas moins intéreffante.
§. 4 9 3 . En faifant cette ro u te , on voit fur fa gauche là;
continuation des rocs efcarpés qui couronnent les montagnes-
fituées au deffus de Paffy. Un de ces rochers eft fi élevé , &
Pont au»
Chevres..