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iles Carolines. lieues de l’Est à i’Ouest, et de deux cent cinquante du Nord au Sud.
(jeogi.-iphie. Jjgj 5g divisent en plusieurs groupes, qua l’exempie du P. Cantova
nous appellerons du nom de provinces [ i ).
Première province. — La première, ou celle qui est le plus à l’Est,
comprendroit dès-lors ies îles Radak et Ralik, partagées elles-mêmes en
deux grandes chaînes, qui se subdivisent encore en plusieurs entoilons [i).
Ses limites en longitude sont d’une part le 171 . ' ’ méridien, et de l’autre
le 164.^
Deuxième province. — Elle s’étend depuis ce dernier terme, jusqu’au
15 0 .'’ degré de longitude, et comprend l’île Oualan, les îles Browne,,
les îles nommées Arecifes , Casbobas , Feyoa , de la Passion , Saint-
Augustin et Basse-Triste; les îles Lougoulos ou de Monteverde, les îies
Rouk , l’île Torrès ou Hogoleu (3), et un assez grand nombre d’autres
dont la position est plus ou moins douteuse.
Troisième province. — Le 150. ' et le i 4 o.' degré de longitude
forment, à la hauteur de 5° de iatitude, les limites de la troisième province,
qui, sous le i o.'parallèle, ne va qu’au 1 4 2 . 'méridien, pour exclure
de cette circonscription i’île Feis , qui , se rattachant aux îles Egoy,
appartient au groupe suivant. C’est cette troisième province que ï Uranie
a parcourue du Sud au Nord. On ne connoît pas bien toutes les îies
qui ia composent, et la position de quelques autres est encore et étoit
sur-tout alors fort incertaine. Indépendamment des îles que nous avons
aperçues, il faut citer les îles Lamoursek, qui paroissent former un
attollon particulier, composé, dit-on, de dix îles, dont sept sont fort
petites : Satahoual, Mougrak (4). Ifelouk, Elato et Goulimarao, s’y
( i ) D ’après les renseignemens recueillis par ce savant et infortuné miss-ionnaire, chacune-
de ces provinces auroit une langue d is tin c te , ou du ruoins qui difiéreroit peu d’ une île à
Tautre.
( 2 ) On appelle attoUons ou attolles, un. assemblage d’ îles liées entre elles par des récifs
de corail,
( 3 ) C e tte île , selon C an to v a {L et tre s éd ìfia n re s ), auroit beaucoup plus d’étendue que
Guanu
( 4 ) Quelques personnes prétendent que Mougrak et Lamoursek sont identiquement là-
même île. N ous pourrions entrer ici dans une discussion étendue à ce su je t, mais elle ne
prouve roit guère que l’ insuffisaiice des documens connus pour établir une opinion définitive.
Nous pensons q^u’ il est beaucoup plus sage d’attendre q^ue h géographie de ces parages ait été
LIVRE III. — D e T i m o r a u x M a r i a n n e s i n c l u s i v e m e n t . 9 1
font aussi remarquer, de même que Gouliay, qui compose un attollon lie s Ca roline s.
distinct, où l’on voit vingt et une îles de diverses grandeurs, dont la Géogr.iphie.
principale donne le nom au groupe entier : de petits navires peuvent
y jeter i’ancre. Les îles Aouroupig, dans le Sud, et Farroïlep, dans le
Nord, appartiennent aussi à notre troisième province.
Quatrième province. — Nous rassemblons dans celle-ci ies îles Égoy,
qu’on dit se partager en deux attollons, l’île Feis, dont nous avons
parlé déjà, et quelques autres de moindre importance, situées toutes
entre 9 et 1 1 ° de latitude. Les îies de cette division ont pour limites,
en longitude, ie 142. ' et ie 138. ' méridien ( i ). Faiaiep et Mog-
mog , appartenant toutes deux au groupe des îles Égoy, en sont les
capitales.
Cinquième province. — L ’île Yap, à laquelle on ne donne pas moins
de quarante lieues de tour; les îles Phillip, celles de Hunier, et le
groupe de Lamoliao-Ourou, dont Nolog paroît être l’îie principale,
constituent la cinquième province ; ses limites en longitude sont le i 3 8.'
et le I 3 4 -'’ méridien.
Sixième province. — Les îles Palaos (Pelew des Anglais), les îles
Matelotas, Katrikan, Johannes, Soronsol, Kadokopoué , &c., appartiennent
à ia sixième et dernière province , qui est aussi la pius occidentale.
Constitution générale. — S’il étoit permis de juger des îles Carolines
par Je petit nombre de celles que nous avons examinées, nous devrions
croire qu’elles sont toutes basses, uniformes et assez fertiles, quoique
exactement fa ite , que de se perdre en conjectures sur la position qu’occupe ou que n’o c cupa
pas telle ou telle de ces îles , et sur les noms qu’on leur donne ou qu’on d e vroit leur
donner.
D h a b d e s navigateurs s’occupent aujourd’hui, comme à l’e n v i , de compléter cette géo g
raphie , où règne encore tan t d’incertitude : ce sera plus ta rd , par la réunion de toiis'^ces
tra v au x , qui ne laissent pas d’avoir leurs difficultés et leurs dange rs, qu’on pourra espérer de
jeter quelque lumière dans la discussion des relations a n c ien n e s , et de rectifier ce que nous
ne donnons maintenant que comme de simples aperçus. Rendons néanmoins hommage aux
premières difficultés va incu e s, et à la sagacité comme au courage des voyageurs qui nous ont
ouvert la route.
( 1 ) C ’est au moins ce que l'on doit conclure de la position approchée qu’on donne aux
îles qui nous occupent. Peut-être pourroit-on soupçonner qu’elles s’étendent un peu plus à
1 Ouest que nous ne l’indiquons ici.
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