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Iris Mariannes. rade ouverte du côté de l’Ouest ; mais quand ies vents soufflent de la
Géographie.
bande opposée, le mouillage y est fort bon, et ies communications
avec la ville n’éprouvent aucun obstacle. L’avantage de faire facilement
aiguade engagera toujours les navigateurs à choisir de préférence cette
relâche, sur-tout iorsqu’ils ne voudront faire à Goam qu’une courte station.
Là s’arrêtoient jadis les galions qui se dirigeoient d’AcapuIco à
Manille.
En cas de séjour prolongé aux Mariannes , on préféré entrer dans
le port San-Luis, sur la côte Nord-Ouest de l’île, quoique parfois
dun difficile accès; il faut mouiller alors très-près du fort Santa-Cruz,
ou la tenue est excellente et l’abri de la mer très-bon. L’appareillage avec
des vents d’Ouest cependant y seroit impossible. Il n’est pas commode
de faire aiguade dans ce port; mais les navires qui sont forcés d’avoir
des relations fréquentes avec la capitale, résidence habituelle du gouverneur
, sont là plus à portée de s’y rendre.
Quoique ie petit port ou plutôt le barachois d’Agagna ne convienne
réellement qu’à des pirogues ou à de très-foibles embarcations, nous
pensons qu’il seroit possible à des navires munis de câbles en fer de
mouiller en face de la ville, en se tenant dans l’Ouest à-peu-près de
i’île Alfflpan; iis n’auroient ainsi rien à craindre des coraux dont le fond
est tapissé. Toutefois, il faut dire qu’une telle station ne seroit tenable
que pendant la durée des vents d’Est, époque qui est aussi celle du beau
temps, et la seule en général où l’on fréquente ces parages.
Si l’on étoit dans la nécessité de séjourner à Goam pendant l’hivernage
, saison où régnent les vents d’Ouest, on n’auroit d’autre refuge à
chercher que le port de Tarofofo, sur la côte Sud-Est de l’île, où le
mouillage est alors fort bon ; on seroit seulement là très - éloigné des
points habités de l’île, en sorte qu’on s’y procureroit difficilement les
vivres dont on auroit besoin. Sous ce rapport, il vaudroit mieux être
placé à Pago ; mais l’entrée de ce dernier port ne sauroit convenir qu’à
des navires d’un tirant d’eau extrêmement foible.
Autrefois le port de Mérizo étoit très - fréquenté ; il est abandonné
aujourd’hui, du moins par les navires étrangers; et c’est en grande partie,
peut-être, parce qu’on n’y est jamais à l’abri du vent, quoique la mer et
LIVRE III. — D e T i m o r a u x M a r i a n n e s i n c l u s i v e m e n t . 235
la houle y soient suffisamment brisées par les récifs qui en forment lies Mariannes.
^ Geographie.
l’enceinte.
Rota. — On ne pourroit mouiller avec quelque sécurité à Rota quen
se servant de chaînes en fer. M. Bérard a remarqué, dans l’O. N. O.
de i’île , c’est-à-dire, dans la partie où ies pirogues abordent d ordinaire,
un fond tellement hérissé de coraux et de pierres tranchantes,
que, selon lui, les plus gros câbles ne pourroient y tenir une demi-
journée. II y auroit aussi, de l’autre côté de l’isthme, en face de Sossanhaya,
un abri contre des vents d’O. et de N. O ., si le fond n’étoit ià
encore tapissé de rochers.
Tinian. — Dans i’Ouest de Sonbarom, le mouillage près de terre est
médiocre; on y seroit cependant à i’abri des vents de N. E . , et, dans
ia mauvaise saison , en état d’appareiller avec des vents du large. Un
banc, près de la côte, laisse entre ia terre et lui une issue a u x pirogues
et aux petits navires.
Saypan. — Le port de Saypan, dans la partie Ouest de 1 d e , n est
qu’un vaste barachois rempli de battures, et par conséquent d’un accès
difficile. Quoique ies issues en soient mal connues, on pense que toute
espèce de navires pourroient y entrer : cette question importante d h y drographie
méritoit au reste un examen attentif auquel nous n avons
pu nous livrer.
Pagon. — On a des données pius vagues sur ie port qui se dessine
à la partie méridionale de Pagon; c’est pourquoi nous le signalerons
encore comme une utile reconnoissance à faire.
Autrefois ies Mariannes étoient couvertes d’une multitude de bourgs,
de villages et de hameaux, dont le nombre aujourd’hui est singulièrement
diminué. L’histoire nous a fait connoître les causes d’une telle decadence
; et les ruines qui se rencontrent à chaque pas, lorsqu’on parcourt
ia surface de ces îles , en mettent la vérité hors de doute. Dans notre
carte de la géographie ancienne de Goam (pi. 59), nous avons essayé
d’indiquer la position des principales bourgades qui existent ou qui existoient
autrefois, et celle des lieux de moindre importance qu’il a été
possible de reconnoître : il s’en faut beaucoup cependant que ce travail
ne laisse rien à desirer. Quantité d’autres villages ou hameaux nous ont
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Villes
e: villages.